Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Ce colloque traite des récents développements et des sujets émergents en matière de gouvernance. La gouvernance, comme thématique transversale, est abordée dans tous ses aspects : gouvernance d’entreprise, gouvernance économique, gouvernance publique, en lien avec la création de valeur ou la performance des organisations, des politiques ou des programmes concernés. Dans chacun des contextes, les travaux souligneront l’effet des mécanismes de gouvernance sur la performance des organisations, institutions ou collectivités.

La perspective internationale du colloque a pour but d’examiner les modèles et structures de gouvernance présents dans différents pays et dans les différentes organisations, selon que ces modèles dépendent fortement du système juridique, du modèle économique et social, ainsi que le poids relatif des différentes parties prenantes. Les contributions sont donc attendues des chercheurs et professionnels de plusieurs champs disciplinaires, notamment les sciences économiques, les sciences juridiques, les sciences politiques, la comptabilité, la finance, l’administration et la stratégie.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture du colloque

Salle : (WH) 103 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL

Communications orales

Gouvernance d’entreprise

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Présidence : Boubacar Baidari (Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG))
  • Communication orale
    Étude des mécanismes de gouvernance dans les PME : lorsque l’impératif de performance vient au-delà de la conformité
    Jacques Bertrand (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie Marchand (Université du Québec à Trois-Rivières)
    Dans la foulée des scandales financiers qui perdurent depuis le début du millénaire, les pouvoirs publics ont dû resserrer les règles afin de mieux encadrer les agissements des dirigeants des sociétés cotées en bourse. Ces scandales toujours plus dommageables les uns après les autres ont notamment obligé les autorités à resserrer les lois et règles afin de rétablir la confiance du public et des investisseurs en général envers les marchés financiers (Brouard et Di Vitto, 2008) . On retrouve parmi ces encadrements la loi Sarbanes-Oxley (SOX) aux États-Unis et le Règlement 52-109 au Canada qui visent notamment à accroître la transparence et la fiabilité de l'information financière des sociétés cotées en plus de rendre leurs dirigeants imputables de leurs agissements au niveau civil et pénal (Naciri, 2011). Dans ce contexte, l’attention est plus que jamais centrée vers la gouvernance de conformité aux normes éthiques, aux lois et aux règlements par ces sociétés (Cerrada et Jeanssen, 2006; Brunninge, Nordqvist et Wiklund, 2007).Par ailleurs, on observe que la conformité n’est pas un enjeu aussi important chez les PME puisque leur structure de propriété est souvent concentrée sur un ou quelques individus qui occupent en parallèle les fonctions de dirigeants principaux dans ces mêmes entités (Cerrada et Jeanssen, 2006; Torrès et Julien, 2005). Cela ne signifie pas pour autant que les mécanismes de gouvernance soient absents dans les PME. Au contraire, dans le contexte ou ces entités ont une croissance parfois intensive, ses besoins en ressources diverses impliqueront d’autres parties prenantes comme les créanciers et divers groupes d’intérêt qui eux exigeront à leur tour des niveaux de performance conforme à leur niveau de participation dans la PME (Brunninge, Nordqvist et Wiklund, 2007). Ainsi, l’objectif de «satisfaction» de ces parties prenantes aura un rôle déterminant dans la conception des mécanismes de gouvernance qui seront mis en place par les PME à cause des liens étroits qu’elles entretiennent avec leurs partenaires.Les questions de recherche qui orienteront ce projet seront en conséquence les suivantes: Quels mécanismes de gouvernance les PME en croissance mettent-elles en place? En quoi ces mécanismes reflètent-ils les attentes de leurs parties prenantes? Quel est leur degré de formalisation? Nous présenterons les résultats d’études de cas sur les mécanismes de gouvernance de 4 PME en croissance dont les enjeux de performance sont capitaux, ne serait-ce que pour leur permettre d’obtenir le financement externe et les ressources spécifiques nécessaires à cette croissance.
  • Communication orale
    L’effet du système de gouvernance sur la stratégie de capital-risque industriel des groupes français
    Souad Brinette (EDC PARIS BUSINESS SCHOOL), Sabrina Khemiri (Léonard de Vinci Pôle Universitaire, Research Center, 92 916 Paris La Défense, France)

    L’influence des mécanismes de gouvernance sur la performance financière a fait l’objet de nombreux travaux de recherche. En revanche, leur influence sur les décisions stratégiques prises par les dirigeants reste relativement peu explorée.

    Nous étudions la relation entre les mécanismes de gouvernance internes et la décision de mener une stratégie de capital risque industriel (CRI).

    Le CRI (Corporate Venture Capital) est une stratégie qui consiste à créer ou à rejoindre des fonds d’investissement par des grandes entreprises. Ces fonds sont destinés à financer des projets innovants.

    Les recherches sur le CRI ont suscité peu d’intérêt sur le marché français alors que les statistiques montrent que c’est une opération en forte croissance (289 M€ en 2013 contre 32 M€ en 2008).

    L’objectif de notre étude est d’enrichir la recherche sur le sujet en analysant la relation entre la stratégie de CRI et les mécanismes de gouvernance (la concentration de la propriété, la nature des actionnaires, dirigeants ou institutionnels et l’indépendance des membres du conseil d’administration).

    D’autres variables de contrôle (rentabilité, endettement et slack ressources) sont étudiées.

    Notre étude est menée sur un échantillon composé de tous les groupes français qui ont fait du CRI entre 1995 et 2015. L’échantillon comprend 58 entreprises, 29 ayant fait du CRI et 29 représentant notre échantillon de contrôle. Les résultats mettent en évidence les mécanismes de gouvernance favorisant le CRI.

  • Communication orale
    Gouvernance partenariale des structures d’accompagnement entrepreneurial : intégration des parties prenantes et performance globale
    Isabelle Bories-Azeau (Université de Montpellier), Fatiha Fort (Montpellier SupAgro), Florence Noguera (Université Paul Valéry), Catherine Peyroux (Université Paul Valéry, Montpellier 3)
    Quelle gouvernance des structures d’accompagnement mettre en œuvre pour améliorer l’intégration des parties prenantes et contribuer à la performance globale des structures d’accompagnement à la création d’entreprises innovantes ? Cette contribution propose de répondre à cette question et d’interroger les modes de gouvernance des structures d’accompagnement en interaction avec la dynamique entrepreneuriale territoriale. Elle présente les résultats d’une recherche menée dans le cadre du Laboratoire d’Excellence « Entreprendre » de l’Université de Montpellier auprès des parties prenantes du processus d’accompagnement entrepreneurial de la région française Occitanie : directeurs et chargés de mission des structures, élus et experts-techniciens des collectivités territoriales, porteurs de projets, organismes consulaires, laboratoires de recherche, financeurs.L’hypothèse de recherche avancée est que la gouvernance partenariale, en introduisant une gouvernance plus collaborative au sens d’Ansell et Gash (2007) intègre les attentes potentiellement divergentes des parties prenantes du processus entrepreneurial et contribue à une performance plus globale.Cette communication s’inscrit dans le cadre des travaux actuels sur la performance de l’accompagnement entrepreneurial. En mobilisant le concept de gouvernance partenariale, nous proposons une grille d’analyse des relations entre les différentes parties prenantes dans le cadre d’une approche globale de la performance de la structure.
  • Communication orale
    Système de gouvernance des grandes entreprises performantes à capitaux camerounais
    Alex Gildas Kengni Fomo, Samuel Mbiagzi Ndjeudji (Université de Yaoundé II)

    L'objectif de cet article est de questionner le succès de certaines entreprises dans un contexte tel que la Cameroun ou les mécanismes formel de contrôle sont insuffisants, corrompus, les marchés financiers très peu développés, et où l’application des mesures de l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au Droit des Sociétés Commerciales (qui font office de code de bonne conduite en matière de gouvernance) est mitigée. Malgré ces disfonctionnements, certaines entreprises se démarquent en réalisant de meilleures performances sur le long terme; d’où l’intérêt pour la recherche des spécificités de ces entreprises. Pourquoi deux entreprises structurées sur le même modèle de gouvernance parviennent-elles à des résultats différents? Pour répondre à cette problématique notre travail développe une approche comparative des pratiques de gouvernance de «deux groupes d’entreprises»; «entreprises performantes» et «entreprises non performantes». À l’issus de celle-ci, on s’attend à ce qu’en moyenne, il existe des différences significatives entre les deux groupes pour ce qui est du fonctionnement du conseil d’administration, la structure d’actionnariat et surtout les caractéristiques propres aux dirigeants.

  • Communication orale
    L’effet de la structure de propriété sur la performance des entreprises algériennes
    Adja Hamida
    Une attention considérable a été accordée dans la littérature économique à l'impact de la gouvernance sur la performance des entreprises. Divers mécanismes de gouvernement d’entreprise sont proposés pour résoudre les problèmes de divergences des intérêts et réduire les couts d’agence associés aux conflits. La structure de propriété en constitue une partie importante et pouvant affecter la valeur de la firme. Ces recherches trouvent leur origine dans les travaux de BERLE et MEANS (1932) et la mise en évidence des problèmes suscités par la séparation des fonctions de propriété et de décision.La présente recherche a pour objectif d’étudier la structure de propriété dans un contexte géographique et culturel différent, un contexte algérien caractérisé, d’une part, par l’absence d’un véritable marché financier, Ce qui va nous permettre de conclure le caractère discriminant du marché financier. D’autre part, il présente des particularités en matière du système institutionnel et de la structure de l’actionnariat. Il se caractérise par un système de protection légale moins favorable aux actionnaires minoritaires que les systèmes en vigueur dans les pays anglo-saxon. De plus, la concentration de l’actionnariat algérien est forte entre les mains de trois types d’actionnaires, la famille, les financiers et l’Etat. A traves cette étude, nous essayerons de répondre à la problématique suivante :La structure et la nature de l’actionnariat exercent elles une influence sur la performance des entreprises algériennes ?Pour ce faire, nous sélectionnerons un échantillon de sociétés par action Algériennes, réparties sur différentes tailles et secteur d’activité. Nous limiterons notre étude à la période (2013-2015). En utilisant certaines variables, nous analyserons le lien à travers les techniques d’estimation économétriques.
  • Communication orale
    L’inspection du travail et la performance globale de l’entreprise : une grille de lecture de la gouvernance du travail en contexte camerounais
    Sabine Patricia Moungou Mbenda (Université Yaoundé 2-Cameroun)

    L’objectif de cette recherche est de construire une grille de lecture de la gouvernance du travail afin d’apprécier la contribution de l’inspection de travail (IT) à la performance globale de l’entreprise (PGE). L’IT est envisagée dans l’optique du contrôle du pouvoir dont disposent les employeurs sur la relation de travail, dans un contexte où le cadre institutionnel protège insuffisamment les contrats et où la conjoncture économique défavorable nourrit l’acceptation par les employés des conditions de travail offertes. Différentes théories sont mobilisées : les théories de l’agence, des parties prenantes, des coûts de transaction et néo-institutionnelles. Les entretiens semi-directifs réalisés avec des dirigeants de 10 entreprises camerounaises démontrent que l’IP contribue positivement à la PGE, bien que ces effets apparaissent indirectement liés à la performance financière et sociétale, et plus étroitement liés à la performance sociale. Ces résultats se rapprochent de la théorie néo-institutionnelle qui admet que l’environnement agit sur la performance de l’entreprise via des institutions et des normes. Toutefois, la recherche révèle un effet médian, en postulant que l’action des institutions transite par un levier situé à l’intérieur de l’entreprise, qui fait office d’interface avec l’environnement et cristallise les intérêts multiples des parties prenantes. Ce levier d’action est ici le contrat de travail.


Communications orales

Gouvernance et pratiques de gestion

Salle : (WH) 110 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Discutant·e·s : Pap Sidy Diouf (MINISTERE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE L'APPRENTISSAGE ET DE L'ARTISANAT)
  • Communication orale
    Gouvernance d’entreprise et espionnage : cas de la firme Hewlett Packard
    Mohamed El Maache (Université Mohamed I), Ikhlas Mergoum (Université Mohamed V), Imane Ouchen, M.eng ,m.sc, Emba, Ph.d (UNIVERSITÉ MOHAMED PREMIER OUJDA)

    La gouvernance d’entreprise est un système de soutiens et de contraintes qui ne peut pas se délimiter aux instruments internes de gouvernance d’entreprise, tels que le rôle joué par les administrateurs indépendants au sein du conseil d’administration, les actionnaires, etc. En effet, un grand effort de réflexions et recherche sur les différentes façons d’améliorer la gouvernance d’entreprise et l’importance du système légal a été initié en 97 par La Porta, Shleifer et Vishny . La succession des scandales d’espionnage à l’échelle internationale ont suscité des interrogations bien légitimes pour prendre des décisions en ce sens pour porter des solutions aussi bien sur le plan national qu'international. Pour appréhender et anticiper les retombées des décisions et les nouvelles tendances du thème gouvernance versus espionnage , et plus globalement de la société numérique de demain, nous avons essayer de trouver des réponses à ce sujet à travers l’étude d’un cas concret (Espionnage Cas de HP ) , le choix de ce cas est dû aux événements du scandale jugé instructive pour traiter gouvernance & Espionnage ; un sujet essentiel, mais longtemps ignoré, cette étude de cas sera un débat privilégié entre les chercheurs en gouvernance , gestionnaires; des discussions fructifiée qui puissent s’étaler au-delà du cas étudié , et qui servira comme référence pour le traitement de d’autres cas d’espionnage; et porter des éléments de réponse adéquat .Les cas d’entreprises touchées par des scandales d’espionnage se multiplient et ne cesse de jalonner l’actualité ces vingt dernières années. Plusieurs hypothèses se posent ! Nous soulevons plusieurs hypothèses qui puissent être des solutions pour dissimuler au problème au sein des firmes, et de développer des manières transparente et loyale en même que celui de jouer le rôle de police interne (Baer, 2008). Bien que cette dualité demeure vraisemblablement problématique pour n’importe quel type de structure de gouvernance, il est apparent que certaines considérations restent pertinentes pour éviter des débordements possibles.

  • Communication orale
    L’influence culturelle du territoire d’accueil sur la gouvernance des filiales étrangères : le cas des filiales bancaires des multinationales occidentales en Afrique
    André Tioumagneng (Université de Yaoundé II)
    La recrudescence de l’expansion des multinationales occidentales vers les territoires émergents comme l’Afrique, en y créant des filiales bancaires, soulève le problème d’adaptation de ces filiales aux cultures locales. L’article vise à comprendre la gouvernance, en tant qu’elle résulterait de ce processus d’adaptation, de telles filiales compte tenu de la culture de leur territoire africain d’accueil. La théorie selon laquelle les filiales étrangères sont aux prises à l’isomorphisme dans leur territoire d’accueil est mobilisée. Le raisonnement procède aussi d’un parti pris idéologique conduisant à considérer que la culture managériale africaine est, contrairement à la culture occidentale, nocive pour la performance organisationnelle. Les données résultent des entretiens semi-directifs menés au Cameroun avec 20 employés des banques-filiales à propos de la gouvernance de leur banque. Les perceptions de ces acteurs permettent de souligner la similarité de la gouvernance des banques-filiales étudiées à celle des entreprises authentiquement africaines. Cette similarité est expliquée par « l’adaptation subie » de telles filiales et, eu égard au parti pris idéologique sus-évoqué, il est proposé qu’elles connaissent « l’isomorphisme dysfonctionnel ». Ce type d’isomorphisme sert relever la possibilité d’identification, en Afrique, des filiales bancaires des multinationales occidentales ressemblant à certaines entreprises locales en termes de gouvernance et de performance problématique.
  • Communication orale
    Capacité managériale et performance des entreprises en Afrique subsaharienne francophone : cas du Cameroun
    Benjamin Alain FOMBA KAMGA (Université de Yaoundé II), André Dumas Tsambou (Université de Yaoundé II)
    Dans la majorité des entreprises à travers le monde, la conduite des opérations s’accompagne d’une nécessaire action managériale qui passe par l’atteinte des objectifs et par l’attention portée aux individus et aux équipes. S’inscrivant ainsi au cœur du débat stratégique, une partie significative de la performance des entreprises est attribuée aux dirigeants. Compte tenu de ce que ces dirigeants représentent en tant que symbole managérial, ils jouent un rôle décisif dans la performance globale de l’entreprise. Ainsi, l’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de la capacité managériale sur la performance des entreprises. Il s’appuie pour cela sur l’enquête « les Déterminants de la Performance des Entreprises en Afrique Subsaharienne Francophone : Cas du Cameroun, de la Cote d’Ivoire et du Sénégal » réalisées auprès de 1930 entreprises (650 au Cameroun, 480 au Sénégal et 800 en Cote d’Ivoire) en 2014 par l’Université de Yaoundé II (UY II) et le Centre d’Étude et de Recherche en Économie et Gestion (CEREG) en coopération avec le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI). Sur cet échantillon, l’étude utilise un modèle de régression multiple appliqué sur une fonction de production standard de type Cobb Douglas pour évaluer les effets directs de la capacité managériale sur la performance des entreprises.
  • Communication orale
    Gouvernance d’entreprise et éthique des salariés : un nouvel enjeu pour la gestion des ressources humaines?
    Haoua Badini Kone (Université Félix Houphouët Boigny)
    Les débats actuels sur la gouvernance placent le capital humain au centre des activités productives. En tant que potentiel de richesse, le capital humain est porteur de nouvelles opportunités d’innovations et d’avantages concurrentiels surtout dans une économie guidée par l’immatériel et les connaissances. Les ressources humaines constituent donc un levier d’agencement des mécanismes de gouvernance (Charreaux, 2002, 2004).Mais envisager l’efficacité des mécanismes de gouvernance sous l’angle de la qualité du capital humain renvoie à faire appel aux pratiques de mobilisation des ressources humaines. Cette mobilisation permet de renforcer l’implication des salariés dans le processus de prise de décisions et la réalisation de projets collectifs. L’entreprise devient alors un répertoire de connaissances capable d’identifier de nouvelles opportunités productives et de croissance. L’intérêt d’une gouvernance d’entreprise porté par le capital humain dénote l’utilité d’approfondir la réflexion et de questionner ses liens avec la GRH afin d’encourager plus de flexibilité et de coopération. Les ressources humaines au sein de l'entreprise deviennent ainsi le pilier central autour duquel se conçoivent les stratégies. Il convient alors à travers cette étude de montrer la nécessité de prendre en compte dans les pratiques de gouvernance, l'implication des parties prenantes avec leurs marges d'initiatives et de responsabilités.

Communications orales

Gouvernance économique

Salle : (WH) 110 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
  • Communication orale
    Perception de la bonne gouvernance économique au Sénégal
    Ibrahim Barry (Université Cheikh Anta Diop), Ndiack Fall (Université Cheikh Anta Diop), Fatou Gueye (Université Cheikh Anta Diop), Ahmadou Aly Mbaye (UCAD - Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

    Un des principaux objectifs de l'Union Africaine est de promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne gouvernance. La bonne gouvernance économique est indispensable au développement économique. La mauvaise gouvernance a souvent fait peser des contraintes sur la mise en œuvre des politiques publiques et le développement des activités du secteur privé et a compromis l'atteinte des objectifs économiques et sociaux. Elle se traduit par un manque de transparence dans les transactions, dans la disponibilité de l'information et dans la gestion des ressources destinées à des intérêts privés, au détriment de l'intérêt général. La mauvaise gouvernance contribue, également à l'aggravation de la pauvreté et constitue une menace pour le contrat social qui fonde la République. La corruption, pendant de la mal gouvernance, constitue un autre fléau qui limite les perspectives de développement. Par conséquent, évaluer la gouvernance économique permettra de proposer un programme d'actions qui va promouvoir un climat économique propice à l'investissement, la croissance, la réduction de la pauvreté et le bien-être des populations. L'objectif cette communication est d’analyser la perception de la gouvernance économique par les populations.

  • Communication orale
    La qualité de la gouvernance en Afrique : quelle incidence sur l’emploi?
    Mathias Marie Adrien Ndinga (Université Marien Ngouabi de Brazzaville)
    depuis 2010, le taux de chômage est resté au-dessus de 7% (OIT, 2014). De plus, le taux d’emplois vulnérables, en Afrique subsaharienne, est estimé à 77,4% en 2013. C’est le taux le plus élevé de toutes les régions du monde. Ainsi, devant un système de protection sociale sous-développé ou inexistant, une frange importante de la population en âge de travailler est obligée d’accepter de tels emplois pour subvenir aux besoins de leurs familles. Enfin, le niveau des différents indicateurs de gouvernance (effectivité de la gouvernance, instabilité politique, respect de la réglementation, liberté d’expression et obligation de rendre compte, qualité de la régulation et maîtrise de la corruption) reste bien en dessous, non seulement des pays développés et en transition, mais aussi des pays d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine (Kauffman et al., 2012). La persistance d’une gouvernance de moins bonne qualité est, sans doute, l’un des facteurs qui ne manque pas d’intérêt dans l’analyse de la transmission des effets de la croissance économique sur le marché du travail et qu’il convient d’examiner.
  • Communication orale
    Quelle gouvernance pour une meilleure contribution des entreprises publiques (EP) à la diplomatie économique au Maroc?
    Ahmed Belfahmi (Université Abdelmalek Essaadi - Tanger)
    L’objectif de la communication est de prospecter dans quelle mesure l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques au Maroc qui constituent des acteurs clés dans la dynamique économique et sociale du pays, peut contribuer à l’efficacité de la diplomatie économique du pays notamment en Afrique. A cet égard, la revue de littérature confirme le poids de plus en plus important des entreprises dans le domaine de la diplomatie économique. Elle fait ressortir également que le contenu, le mode opératoire et les approches de la diplomatie économique ainsi que les pratiques de gouvernance des entreprises, y compris celles à capitaux publics, ont connu des évolutions considérables en relation avec la mondialisation et la globalisation.Les résultats préliminaires laissent entrevoir la possibilité de dynamisation de la contribution des EP à la diplomatie économique à même d’impacter fortement les performances globales de l’économie marocaine. Il s’agit en particulier :- d’une intégration des interventions des EP dans un cadre structuré et global de diplomatie économique, doté d’une vision stratégique et permettant de développer des synergies entre les différents acteurs ;- d’une amélioration des pratiques de gouvernance des EP marocaines dans le sens d’une meilleure prise en charge des impacts de leurs stratégies d’ouverture et d’internationalisation notamment en matière de structure, de processus de contrôle, de politique des ressources humaines et de culture d’entreprise.
  • Communication orale
    L’institutionnalisation des codes de gouvernance en France et leur effet sur la performance financière : le cas des sociétés du SBF 120
    Adam Elage
    Deux décennies après la publication du premier code de gouvernance (CG) en France (rapport Viénot 1), le débat public sur l’efficacité et le contenu de ces CG continue. Par contre, les études empiriques traitant le contexte français, ne fournissent pas assez de réponses sur une question fondamentale concernant l’impact de l’institutionnalisation de CG en France sur la performance. L’objectif de cet article est d’étudier la relation entre la conformité au code et la performance financière, en particulier suite à l’adoption de la Loi DDAC de 2008 qui met en œuvre la règle « appliquer ou expliquer» dans l’application du code, dans la perspective de compléter le manque dans la littérature et de participer à enrichir le débat concernant l’efficacité des CG.Les résultats de notre étude sur les sociétés cotées du SBF120 pour la période (2006-2013) montre que la conformité au CG et l’amélioration de cette conformité, suite à la loi DDAC, sont positivement associées à la performance économique de l’entreprise. Toutefois, la stratégie d’institutionnalisation des CG en France, appuyée par différents acteurs économiques influents comme l’AMF, l’AFEP et le MEDEF ne semble pas avoir réussi à atteindre son objectif, de fait la conformité au CG n’est pas valorisée par les investisseurs comme structure efficace de gouvernance. Ainsi, suite à l’application du principe AOE par la loi, la conformité au CG ne semble pas être valorisée par les investisseurs.
  • Communication orale
    Gouvernance, entre développement et protection des intérêts personnels : essai d’analyse du paradoxe des outils de gouvernance et résultats obtenus au Cameroun
    Arnaud Boris Bologo Bologo (Université de Yaoundé l)
    Suite à la crise économique qui frappe le Cameroun dès 1985, les institutions financières mondiales ont imposé à l’Etat camerounais des programmes d’ajustement structurel. Des organes de contrôle de gestion se sont alors mis en place, notamment l’Agence Nationale d’Investigations financières (ANIF), la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC). A ce jour, l’on serait tenté d’affirmer que la bonne gouvernance reste un vain mot pour l’Etat camerounais. Les scandales de corruptions, les détournements de deniers publics et les frustrations de toute nature demeurent. La classe gouvernante est lancée dans l’enrichissement effréné avec pour conséquence, l’appauvrissement des couches sociales vulnérables qui aspirent au mieux être. Dès lors une pléthore d’interrogations peut être formulée à l’endroit de ces instruments de bonne gouvernance qui semblent être inadaptés aux objectifs visés. Nous nous proposons dans le cadre de notre réflexion de mener des entretiens avec les acteurs en charges de la conduite des organes de bonne gouvernance, les populations. Ensuite nous essayeront d’analyser la littérature issue des données empiriques de la gouvernance au Cameroun afin de ressortir les écarts entre l’opérationnalité des outils de gouvernances et les résultats obtenus. Ceci nous permettra de répondre à la question principale qui est: « Comment des politiques conçues pour garantir la croissance, le développement et la réduction de la pauvreté demeurent elles inefficaces?»

Dîner

Dîner

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL

Panel / Atelier

La gouvernance, entre surveillance et création de valeur

Salle : (WH) 103 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Participant·e·s : Pascal Bayl Balata (Groupe de Recherche en Economie de la Diaspora Africaine), Emmanuelle Létourneau (Gouvernance entreprenante), Mario Malouin (UQO - Université du Québec en Outaouais), Danny Purcell

Communications orales

Gouvernance, conseil d’administration et création de valeur

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
  • Communication orale
    Bâtir la confiance du public par l’amélioration du leadership financier
    Mario Malouin (UQO - Université du Québec en Outaouais)
    Dans un environnement mondial caractérisé par la volatilité, les incertitudes et les risques accrus, les gestionnaires doivent prendre des décisions à la fois rapides et pertinentes. Ils ont en outre besoin d’agilité pour réagir rapidement à des événements imprévus. Et ils se doivent aussi de saisir immédiatement des opportunités offertes, car la compétitivité est souvent passagère. Par ailleurs, avec l’accroissement des risques financiers et opérationnels dans tous les secteurs d’une entreprise, les cadres exécutifs doivent faire preuve de prudence. Pour répondre aux questions qu’ils se posent, ils doivent à la fois anticiper l’avenir, connaître le passé et maîtriser l’environnement interne et externe de leur secteur d’activité. Au-delà de leurs besoins de sources de données internes et externes, ces responsables ont à élaborer des scénarios d’anticipation en s’appuyant sur toutes les ressources de prévision humaines et informatisées disponibles pour évaluer les risques et les gains éventuels découlant de stratégies et d’actions alternatives.
  • Communication orale
    L’utilisation des pratiques de contrôle de gestion par le conseil d’administration : assises conceptuelles et développement d’un instrument de mesure
    Jean-François Henri (Université Laval), Steeve Massicotte (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
    Les travaux de recherche au regard de la gouvernance explorant la manière avec laquelle le conseil d’administration supporte le processus de prise de décision stratégique restent à ce jour peu nombreux. Considérant que les pressions s’intensifient de plus en plus au sein du conseil d’administration face à son rôle stratégique, ce dernier a besoin d’information financière et non financière afin de supporter le processus de prise de décision stratégique. Le budget et les indicateurs de performance sont notamment des pratiques de contrôle de gestion fournissant de l’information au conseil d’administration pour l’aider dans son rôle stratégique. Cependant, un certain vide au niveau de la littérature existe concernant l’utilisation de ces pratiques dans un contexte de gouvernance. Le but de cette étude est de contribuer à la littérature sur la comptabilité de management et la gouvernance en établissant les assises conceptuelles et en développant un instrument de mesure concernant le concept des pratiques de contrôle de gestion appliquées au conseil d’administration. La validité et la fiabilité de l’instrument de mesure sont évaluées et discutées à l’aide d’une démarche méthodologie multi-méthodes incluant, notamment, (i) 10 entrevues exploratoires, (ii) la consultation de 12 experts en contrôle de gestion et en gouvernance et (iii) deux échantillons de conseils d’administration d’organisations canadiennes de 30 et 98 répondants.
  • Communication orale
    Conseils d’administration et connexions sociales des administrateurs
    Marie Elisabeth Dicko Dembele (Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle)
    Le Conseil d’Administration ou le Comité de Pilotage sont des outils de gouvernance et de management très fréquents dans le secteur privé et dans les associations. Ils sont créés et régis par des textes et règlements dont la maîtrise permet de limiter les risques de dérapages dans la prise de décisions.Généralement au Mali, les acteurs ci-après sont représentés au niveau de ces instances :1. L’état2. Les collectivités locales 3. Le secteur privé4. et les bénéficiairesSelon l’importance des ressources manipulées, l’état occupe la première place, ensuite viennent soit les collectivités locales ou le secteur privé selon le domaine d’activité. Les bénéficiaires viennent en dernière position, certainement à cause de la faiblesse des moyens dont ils disposent. A cela s’ajoute par moments l’analphabétisme. La présente communication a pour but de présenter quelques éléments de réflexion, susceptibles de guider sur un mode de gestion pouvant servir de référence, pour le fonctionnement du Conseil d’Administration.L’approche méthodologique préconisée consiste à revisiter les textes de création et ceux régissant l’organisation et le fonctionnement des Conseils d’Administration, afin de déceler les forces et les faiblesses, cibler les obstacles et défis, en vue de déboucher sur des orientations pour l’amélioration du management des institutions concernées.
  • Communication orale
    Est-ce que la gouvernance corporative intègre la gouvernance de projet pour maximiser la création de valeur?
    Patrick Perras (UQAM - Université du Québec à Montréal)
    Ce papier présente le cadre conceptuel de notre recherche et propose l’analyse de deux perspectives de la gouvernance en entreprise, soit la gouvernance corporative et la gouvernance de projet. Il présente aussi les résultats d’un avant-projet de thèse visant à en valider la pertinence.Selon la littérature, la gouvernance de projet est représentée par des mécanismes de gestion (projet, programme, portefeuille) que l’on retrouve à de multiples niveaux au sein de l’entreprise et relève, à son plus haut niveau, de la gouvernance corporative (Turner et al., 2010). Toutefois, la littérature en gouvernance corporative réfère très peu à la gouvernance de projet. On y aborde cependant la création de richesse ou de valeurs pour les parties prenantes (Huse, 2007). Pour cette raison, nous désirons comprendre c’est deux mondes et faire un rapprochement entre ceux-ci à travers la lentille de l’intégration et de la traduction.Afin d’illustrer la pertinence de notre objet de recherche, nous avons interviewé 4 experts en gouvernance corporative au Québec. La gouvernance corporative, responsable de la vision et la supervision des organisations, doit veiller à la bonne conduite des projets et poser les bonnes questions du début à la fin, tout en laissant la latitude aux dirigeants. Le tout, en s’assurant de préserver les intérêts des parties prenantes, incluant les actionnaires. Selon les experts consultés, cette tâche semble complexifiée par la dichotomie présente entre les deux gouvernances.
  • Communication orale
    Gouvernance et création de la valeur : le cas de la finance carbone
    Isabelle BOURDON (Université de Montpellier), Rachid Boutti (Université Ibn Zohr), Adil El Amri (Université Ibnou Zohr), Florence RODHAIN (Université de Montpellier)
    Le Changement Climatique (CC) est un enjeu majeur de notre siècle. La maîtrise des contraintes des émissions de Gaz à Effets de Serre (GES) de par la bonne gouvernance et la création de la valeur, dans une organisation de hausse de la production industrielle, sont devenues une nécessité. A cet égard, un nouveau paradigme financier, celui de la Finance Carbone, a été créé depuis 2005 qui a vu l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (PK) et les débuts Système Communautaire d'Echange de Quotas d'Emission (SCEQE). Dans ce périmètre de couverture fonctionnel, les acteurs publics et privées jouent un rôle primordial puisqu'ils fixent les plafonds d'émission et sont donc maîtres de l'offre de quotas CO2 sur les marchés de carbone. Dans la même direction, cette recherche a abordé la question lancinante : « Comment adopter une gouvernance et créer de la valeur dans le cadre de la Finance carbone pour une ‘‘Finance 2°C‘‘? ». Cet article s’est proposé d’étudier les nouvelles pratiques de la Finance Carbone des entreprises du SCEQE afin de déployer la gouvernance climatique et créer de la valeur sous-jacente de limiter les émissions CO2. Nous avons développé notre méthodologie quantitative pour l’étude économétrique concernant les entreprises du Système Communautaire d'Echange de Quotas d'Emission (SCEQE) pour ses deux phases [Phase I : 2005-2007 et Phase II : 2008-2012]. Ce faisant, un cadre original qui a été présenté et décliné par une méta-analyse au prisme de la Finance Carbone.
  • Communication orale
    Comportement d’innovation et performance des entreprises en Afrique subsaharienne francophone
    Benjamin Alain FOMBA KAMGA (Université de Yaoundé II), André Dumas Tsambou (Université de Yaoundé II)

    Suite au choc de la mondialisation, la nouvelle vision économique mondiale et la concurrence des nouveaux marchés émergents orientent les objectifs de la production des pays industrialisés vers les produits plus sophistiqués à contenu technologique élevé, et, font de la capacité d’innovation l’élément fondamental de la concurrence internationale. Dans cette nouvelle ère, les systèmes économiques des pays en développement subissent une pression de plus en plus sévère, qui trouve son originalité dans la complexité des réseaux transfrontaliers des flux commerciaux. Ainsi, l’intégration de la course à l’innovation par l’appropriation de ces flux de technologies et non technologique, devient alors une question vitale pour les entreprises pour surmonter ce gap. Ce travail s’interroge sur les déterminants du comportement d’innovation, la complémentarité des différents types d’innovation et ses effets en termes de productivité des entreprises du Cameroun, Sénégal et de la Côte d’Ivoire. il utilise pour cela, les données d’enquête « les Déterminants de la Performance des Entreprises en Afrique Subsaharienne Francophone : Cas du Cameroun, de la Cote d’Ivoire et du Sénégal », réalisée conjointement en 2014 dans les trois pays cibles en coopération avec le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI).


Communications orales

Transparence, systèmes d’information et technologie de l’information

Salle : (WH) 103 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Discutant·e·s : Cheikh Diouf (Centre de formation Professionnelle commerciale)
  • Communication orale
    Gouvernance et mécanismes de contrôle : le rôle du commissaire aux comptes
    Caroline Andre (Neoma Business School), Isabelle Miroir-Lair (NEOMA Business School)
    Des changements dans l’économie des vingt-cinq dernières années ont mis fin à la gouvernance managériale pour promouvoir un modèle économique plus centré sur l’actionnaire (Morin et Rigamonti, 2001). La théorie financière postule que les actionnaires, en exigeant un retour sur investissement du capital apporté, deviennent les garants d’une gestion performante de l’entreprise (Gomez, 2009). La législation, l’information financière et le contrôle des organisations ont évolué autour de la demande actionnariale et la création de valeur pour l’investisseur. Nous assistons alors au paradoxe suivant où le contrôle est de plus en plus prégnant dans les organisations au moment même où l’information, établie selon les nouvelles normes internationales, est plus difficilement contrôlable. Nous avons choisi d’étudier le rôle du commissaire aux comptes, car cet acteur est au cœur du dispositif de contrôle. En analysant le cadre légal de la mission de révision des commissaires aux comptes, nous portons notre regard sur sa capacité à déceler et à déjouer la fraude. Nous questionnons ainsi les limites que la loi impose à la mission et leur influence sur la qualité du contrôle. Notre approche terrain, centrée sur la revue de quelques « affaires », nous permet d’éclairer notre propos sur les dispositifs de contrôle et leurs failles dans le cadre d’une gouvernance actionnariale.
  • Communication orale
    Qualité de l’information comptable et gouvernance d’entreprise : une analyse critique de l’audit légal et contractuel dans le contexte camerounais
    Guy Djongoue (Université de Douala)
    La qualité de l’information comptable constitue une condition nécessaire de la sécurité des actifs ainsi que de leur bonne évaluation. Cette qualité concerne la fiabilité, la pertinence, la compréhensibilité de l’information comptable, l’audit légal et contractuel des comptes et la sécurité financière. La gouvernance d’entreprise et le contrôle des comptes apparaissent alors comme des concepts autour desquels se construit cette exigence de plus en plus pressante. Le présent article propose une analyse critique de la qualité de l’information comptable d’une part, puis de l’audit légal et contractuel d’autre part au sein de l’entreprise. Il apprécie la capacité desdites entreprises à soutenir une gouvernance internationalement crédible.
  • Communication orale
    L’image fidèle, élément clé de la bonne gouvernance
    Leila El Gnaoui (Université Hassan II Casablanca, Maroc), Dounia Karimi (Université Hassan II)
    La gouvernance est une notion centrale dans nos sociétés contemporaines, et tout particulièrement lorsqu’il s’agit de gouvernance dans le cadre de la gestion de l’entreprise. La gouvernance d’entreprise regroupe l’ensemble des relations entre les dirigeants de l’entreprise et son organe de gouvernance avec les actionnaires d’une part et les autres parties prenantes d’autre part ; et ce, dans l’objectif de création de la valeur. Apparu à la suite des différents scandales des années 2000, le concept de gouvernance d’entreprise s’est rapidement répandu à l’échelle internationale. La bonne gouvernance d’entreprise est ainsi devenue un élément indispensable pour l’amélioration du climat des affaires en donnant confiance aux investisseurs tant nationaux qu’internationaux et en facilitant l’accès au financement des entreprises. La gouvernance est un élément fondamental dans le milieu des affaires, et elle est à ce titre souvent liée à la transparence de l’information financière, autrement dit, l’image fidèle qui peut être considérée comme la condition d’une bonne gouvernance des entreprises, dans la mesure où elle est supposée favoriser l’efficience des marchés et la moralisation de la vie des affaires.L’objectif de ce travail est de montrer la nature de la relation entre la transparence de l’information financière qui occupe une position prépondérante au sein d’une économie qualifiée libérale, et la gouvernance d’entreprise, à travers la notion de l’image fidèle.
  • Communication orale
    Adaptation du système de contrôle à l’évolution des modèles de gouvernance : le cas d’un groupe bancaire mutualiste français
    Gérald Naro, Thuy Seran (Université de Montpellier)
    Les banques coopératives françaises ont subi de nombreuses mutations ces dernières décennies et cela affecte leur modèle de gouvernance. Notre étude se base sur 32 entretiens semi-directifs, une cinquantaine de discours internes des administrateurs et les rapports annuels d’un groupe bancaire. Si la gouvernance des banques mutualistes françaises est largement étudiée (Ayadi & De Groen, 2014; Bancel & Boned, 2014; Ory, Gurtner, & Jaeger, 2006), peu de recherches étudient la relation interdépendante entre la gouvernance et les systèmes de contrôle. Nos résultats montrent le dynamisme de cette relation, mais aussi la performance de la mixité des modèles de gouvernance face au contexte actuel (crise financière, digitalisation du secteur bancaire). Ainsi, la première période allant de la création jusqu’en 1984 marque une gouvernance partenariale à dominante technocratique : le pouvoir est concentré entre les mains d’administrateurs élus. De 1984 à 2010, ces banques ont progressivement transité vers le modèle de gouvernance actionnariale avec une logique juridico-financière sous la pression des normes internationales et prudentielles. Et enfin, depuis 2010, ces banques évoluent vers une mixité entre deux modèles de gouvernance (cognitive et actionnariale) grâce à de nombreuses innovations organisationnelles (développement du contrôle interactif et du partage de connaissances via les réseaux sociaux existants, encouragement de la coopétition interne entre les branches de leur réseau bancaire).
  • Communication orale
    La gouvernance des solutions infonuagiques dans les grandes entreprises françaises : une étude exploratoire
    Valérie Fernandez (Télécom Paristech, Institut Mines-Télécom), Sabine Khalil (Télécom ParisTech)
    Dans le cadre d’une étude qualitative basée sur une série d'entretiens semi-directifs, nous nous sommes intéressés à la notion de gouvernance des TIC et plus précisément à celle des solutions Cloud. Les travaux de recherche antérieurs montrent que l’intégration du cloud au sein des entreprises, améliore l’agilité organisationnelle de celles-ci ainsi que leurs capacités d’innovation. Cependant, leur mise en œuvre et adoption nécessitent un changement de mentalité au niveau de la DSI, une redéfinition des stratégies TI et affaires, des compétences clés, ainsi que des règles de sécurité et de contrôle spécifiques. Bien qu’indispensable à l’amélioration de la performance des entreprises, la gouvernance du cloud demeure peu étudiée et développée. A cet effet, nous nous sommes interrogés sur les mécanismes de gouvernance employés par les DSI françaises s’orientant vers des solutions cloud. L’analyse des entretiens menés soulignent un changement au niveau du rôle des DSI, ainsi qu’une stratégie adaptée à l’environnement cloud caractérisée par de nouveaux mécanismes (i.e. présence d’un Data Privacy Officer, shadow IT, ...) Certains mécanismes de gouvernance du cloud s’avèrent nouveaux par rapport à ceux que l’on retrouve dans la gouvernance des TI.
  • Communication orale
    Gouvernance de système d’information logistique : quel impact sur la performance de l’entreprise?
    Nabil Bouayad Amine (Université Hassan 1er Settat), Majda Gourire (Université Hassan I Faculté Polydisciplinaire Khouribga), Khalid Rouggani (Université Hassan 1er Settat)
    Le contexte actuel de l’économie mondiale est caractérisé par une concurrence de plus en plus acharnée et une complexité de marché. Une économie de la singularité s’est développée, elle se repose de plus en plus sur une aptitude logistique de pilotage des flux en amont (achat, conception, production etc.) par les flux en aval (marché). Ce pilotage exige a son tour un système d’information adopté et performant. Cette situation nécessite une maitrise de l’information abondante par les entreprises afin de pouvoir répondre d’une manière réactive aux fluctuations de marché. L’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication(TIC) comme moyen de gestion de l’information se relève d’une importance capitale pour les entreprises. Ces TIC sont donc devenus incontournables dans cette économie moderne.

Cocktail

Lancement de la publication « L’économie informelle, l’entrepreneuriat et l’emploi »

Salle : (OM) rez-de-chaussée zone cocktail — Bâtiment : (OM) OTTO MAASS

Communications orales

Gouvernance des OSBL

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
  • Communication orale
    Trajectoire des entreprises publiques et des organismes sans but lucratif : quels liens entre la gouvernance et la performance?
    Sharam Alijani (NEOMA Business School)

    Cette communication a pour objet d’examiner le lien entre la gouvernance et la performance des entreprises publiques et des organisations à but non lucratif et les contingences auxquelles elles sont assujetties. Ces contingences portent sur les logiques opposées des parties prenantes, les processus institutionnels et les ruptures engendrées par les marchés financiers. Notre communication entend également mettre en lumière les processus de décision qui découlent des liens entre les acteurs, les institutions et les marchés et de leur capacité à mobiliser les ressources pour atteindre les objectifs économiques, sociétaux et environnementaux. Les entreprises collectives sont assujetties aux contraintes imposées par le marché, ce qui est de nature à affecter les choix des parties prenantes en ce qui concerne les modes de gouvernance et les objectifs de performance. Ceci nous conduit à examiner les organismes sans but lucratif sous trois prismes à la fois distincts et interconnectés : la finalité des biens et des services produits et échangés, l’usage des ressources mobilisées et les processus institutionnels pour atteindre les objectifs. Nous tenterons ainsi de restituer le débat sur les processus de gouvernance des entreprises publiques et des OSBL en apportant une attention particulière aux limites des discours normatifs sur la gouvernance et la performance.

  • Communication orale
    La reconfiguration de la gouvernance en coopération et développement international : enjeux éthiques de la collaboration entre ONG/OCI et secteur privé
    Fatoumata Lamarana Baldé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jean-Marc Larouche (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La gouvernance dans le domaine de la coopération et du développement international (CDI), tant au Canada qu’ailleurs, a connu de grandes transformations au cours des dernières années. Cette reconfiguration majeure des politiques, dispositifs et orientations en matière de CDI caractérisée, entre autres, par l’importance accordée au secteur privé, a suscité des préoccupations d’ordre éthique pour des organismes de coopération internationale : comment concilier les intérêts commerciaux du secteur privé avec les motifs et valeurs de solidarité, de justice et de réduction de la pauvreté promus par les OCI/ONG; comment répondre à la nouvelle injonction de collaborer avec le privé? Pour répondre à ces questions, une étude exploratoire auprès des OCI du Québec -réalisée entre mai 2014 et avril 2016 (Larouche et Baldé, 2016*)- a permis de documenter des positions contrastées entre les OCI. Deux tendances se sont démarquées : ceux qui s’opposent à la collaboration avec le secteur privé (type convictionnel/oppositionnel), ceux qui ont une attitude d’ouverture pragmatique (type pragmatique/consensuel). Face aux transformations de la gouvernance en CDI, les OCI sont ainsi confrontés aux enjeux de leur propre gouvernance en matière d’enjeux éthiques. La communication permettra de présenter le cadre, la démarche et les résultats de cette recherche.

  • Communication orale
    Influence de la gouvernance sur la performance des associations : revue de la littérature et proposition d’un modèle conceptuel
    Riadh Ben Chebili (Institut Supérieur de Gestion de Sousse), Lakhal Lassâad (Université de Sousse)

    Cette recherche théorique vise à proposer un modèle conceptuel qui étudie l’impact de la gouvernance sur la performance des associations à travers la mise en évidence du rôle médiateur du pouvoir discrétionnaire des dirigeants. Tout d’abord, nous allons présenter une large revue de la littérature qui porte sur les concepts clés de notre étude. Par la suite, nous tentons de développer un modèle de recherche qui vise à expliquer l’impact de certains éléments de gouvernance sur le pouvoir discrétionnaire des dirigeants et sur la performance des associations. Plus précisément, nous montrons que la structure et l’activisme du conseil d’administration ont un impact sur le pouvoir discrétionnaire du dirigeant. Par la suite, nous mettons en relief les liens pouvant exister entre la composition du conseil d’administration, le pouvoir discrétionnaire et la performance. Puis, nous expliquons les moyens par lesquels les sources des dons agissent sur le pouvoir discrétionnaire des dirigeants et sur la performance de l’association. Finalement, nous expliquons les liens entre le pouvoir discrétionnaire des dirigeants et la performance des associations. Cette recherche propose une vision plus élargie de la gouvernance des associations à travers l’introduction d’une variété de mécanismes et d’une variété de parties prenantes comme elle offre aux chercheurs la possibilité de tester la plausibilité de ce modèle de recherche dans des travaux futurs.

  • Communication orale
    Appréhender l’autonomie dans la transition humanitaire au Sénégal : un principe de la gouvernance des associations
    Sadio Ba Gning
    Dans le nouveau référentiel de la gouvernance du service public social international, atteindre l’autonomie est un défi important pour les pays en développement. L’expression croissante d’une volonté de souveraineté sur les territoires et de retour à l’autonomie pour les populations à la base, appelée la transition humanitaire se traduit d’abord par une imbrication des actions relevant de l’humanitaire et celles de l’action sociale. Les résultats présentés ici relèvent d’une enquête qualitative réalisée (entre janvier et septembre 2016) au sein d’une dizaine d’associations. L’étude s’est appuyée sur un dispositif ethnographique de recueil de données qualitatives avec des entretiens semi-directifs, des observations ethnographiques in situ et des discussions informelles avec des responsables associatifs au nord et au Sud du Sénégal.Nous revenons dans la première sur le contexte de la transition humanitaire au Sénégal pour y montrer comment le principe de l’autonomie qui est une valeur éthique est au cœur de la revendication de souveraineté des personnes et des organisations de l’humanitaire. Puis nous montrerons à partir d’exemples de fonctionnements d’associations ou d’organisations communautaires de base que cette exigence devient une pratique de gouvernance.

Communications orales

Gouvernance des sociétés d’État et des organismes publics et parapublics

Salle : (WH) 103 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Discutant·e·s : Mylène Noubi Tchatchoua (université de Yaoundé 2- Cameroun)
  • Communication orale
    La gouvernance des entreprises publiques : analyse comparative à l’échelle internationale
    Younes Belfellah, David Carassus (Université de Pau et des Pays de l’Adour)
    Cet article s’intéresse à réaliser une analyse comparative de la gouvernance des établissements et entreprises publics entre la France, l’Espagne, l’Allemagne et le Canada. Cet exercice de comparaison permet de mettre l’accent sur les avantages et les inconvénients de chaque expérience en soulignant les points communs et de différence de chaque pays afin de déduire les perspectives futurs de la gouvernance dans les établissements publics.Nous avons eu l’opportunité de faire des entretiens avec les dirigeants des entreprises publiques en utilisant la technique des entretiens en profondeur afin d’explorer l’avancement des pratiques de la gouvernance tout en notant les remarques, les contraintes et leurs propositions pour renforcer le système de la gouvernance au service de la performance.Pour cela, nous commençons par la définition du cadre théorique et conceptuel de la gouvernance des entreprises publiques, ensuite, nous mettons en évidence le contexte mondial des entreprises publiques en mettant l’accent sur les Bonnes Pratiques de Gouvernance des Entreprises et Etablissements Publics et en faisant des comparaisons avec d’autres expériences internationales. Finalement, nous terminons ce travail par les perspectives de développement des établissements et entreprises publics.
  • Communication orale
    La gouvernance d’entreprise et le contrôle du dirigeant dans les offices d’État au Bénin
    Judith Glidja (UAC - Université d'Abomey-Calavi)
    Cette recherche part du constat selon lequel les organisations publiques sont souvent à tort ou à raison citées comme inefficaces et plus précisément leur système de gouvernance qui est sujet à polémique. La majorité des travaux sur la gouvernance portent sur le secteur privé et les critères d’étude retenus sont généralement financiers. Mais les objectifs des organisations publiques relèvent plus de l’intérêt général. Autrement dit la performance dans ces organisations ne sera pas de type actionnarial, mais plutôt partenarial. Il se pose alors la question du fonctionnement du système de gouvernance des organisations publiques dans une optique partenariale. Le cas de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et de la Douane Béninoise a retenu notre attention. Le choix méthodologique s’est orienté vers la méthode d’étude de cas. Les résultats des entretiens, auprès d’une cinquantaine d’acteurs clés du système de gouvernance, et d’études documentaires ont montré que, le soutien des politiques aux dirigeants (agent) est source de mauvaise gestion donc de sous performance et instaure un climat conflictuel entre dirigeants, administrateurs (principal) et les autres parties prenantes. De plus, la diversité des acteurs et de leurs intérêts est une véritable source de jeux de pouvoir préjudiciables à la qualité de la gouvernance et donc de la performance de ces organisations publiques.
  • Communication orale
    Modèles de gouvernance d’entreprises publiques, entre contrôle administratif et contrôle juridictionnel : quelles leçons tirées des pratiques au Cameroun?
    Louis Ndjetcheu (Université de Douala)
    Un état des lieux de la gouvernance des entreprises publiques au Cameroun n’est jusqu’à présent pas établi par les chercheurs en sciences de gestion. L’objet de cet article est d’apporter une contribution, à partir de l’expérience du terrain, au paradoxe portant sur les rapports d’audit du Contrôle Supérieur de l’Etat (COMSUPE) et de la Chambre des Comptes (CDC) de la Cour Suprême dans les entreprises publiques et parapubliques camerounaises. Une démarche interprétative et qualitative fondée sur l’analyse des rapports d’audit est mobilisée. Ce paradoxe conduit à une relecture des fondements de la qualité d’audit (DeAngelo, 1981) que sont la compétence et l’indépendance du contrôleur. Cet article propose, au vu des problèmes socio-psychologiques et d’éthique que soulèvent ces divergences dans la société, une plate – forme commune de collaboration lors des contrôles entre ces deux entités, gage d’un partage des diligences et normes professionnelles et d’une convergence de l’opinion vers la confiance dans les rapports d’audit.
  • Communication orale
    Les conflits de contrôle dans les organisations : une lecture dans les entreprises publiques au Cameroun
    Jules Roger Feudjo (Université de Dschang), Virginie Laurette Lagmango (Université de Dschang), Georges Kriyoss Mfouapon (Université de Ngaoundéré)
    Dans la littérature financière, les conflits d’intérêts qui ont été attribués à la structure du droit de propriété et à l’asymétrie informationnelle entre dirigeants et actionnaires (Ross, 1973 ; Jensen et Meckling, 1976) ont conduit des acteurs organisationnels à adopter des structures de gouvernance (Fama et Jensen, 1983) variées et complémentaires pour contraindre l’équipe dirigeante à plus d’efficacité. Cependant, très peu sont des auteurs qui ont estimés que ces conflits pouvaient être dus à la concomitance des structures de contrôle. Dès lors, cet article a pour but d’identifier les types de conflits issus de la concomitance des organes de gouvernance dans les entreprises publiques et d’analyser leurs effets sur les comportements des dirigeants de ces entreprises. En adoptant l’approche qualitative basée sur dix cas d’entreprise publique au Cameroun, les résultats de l’étude montrent que la concomitance des organes de gouvernance dans l’entreprise publique est à l’origine des conflits d’agence, réseautique et dyadique. Ce qui permet au dirigeant de capturer ces organes de contrôle, d’extraire des bénéfices privés et de prolonger sa durée de fonction au delà de la durée légale.
  • Communication orale
    Dialogue social et performance dans les établissements d’enseignement supérieur du Sénégal : cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
    Ndiaga Ndiaye (Ecole Supérieure Polytechnique de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
    Pour s’adapter impérativement aux réalités du monde contemporain, offrir des formations adaptées au monde du travail et assumer les réorganisations imposées par la réforme du système LMD, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est le théâtre de plusieurs réformes imposées par le gouvernement sénégalais, dont le point d’orgue reste la Loi Cadre. Cette loi relative aux universités publiques du Sénégal a introduit des innovations dans l’organisation et le système de management des universités et entend promouvoir l’ouverture de l’université sur la société et sur le monde du travail. Cependant, sa mise en œuvre a rencontré un certain nombre de résistances de la part des acteurs du secteur de l’enseignement supérieur, surtout de celle du Personnel d’Enseignement et de Recherche (PER), particulièrement par rapport à l’article 3 relatif au respect des standards nationaux et internationaux en matière de gouvernance pour se conformer aux règles de transparence et d’évaluation par l’intégration impérative du monde socioprofessionnel, provoquant ainsi des conflits, une rupture du dialogue entre acteurs et la perturbation du fonctionnement l’université pendant trois mois. D’où la pertinence du rapport entre dialogue social entre Etat, Syndicats des salariés et employeurs à l’UCAD pour une performance de cette institution par le biais de la négociation collective.
  • Communication orale
    Gouvernance des trajectoires de soins en cancérologie par l’implantation de la méthode TDABC (Time-Driven Activity-Based Costing)
    Véronique Nabelsi (Université du Québec en Outaouais), Véronique Plouffe (UQO - Université du Québec en Outaouais)
    Dans un contexte politique de resserrement budgétaire, des mesures sont mises en place pour tenter de favoriser la saine gestion des coûts et le milieu hospitalier n’y échappe pas. C’est ainsi qu’en 2015, le gouvernement du Québec se tourne vers la méthode du financement basé sur les activités pour tenter d’optimiser le réseau de la santé. Toutefois, des recherches démontrent qu’à elle seule, une méthode de financement n’améliore pas l’efficience d’une organisation. Une combinaison d’outils doivent être mis en place. Parmi ces outils, nous retrouvons plusieurs modèles Lean. Le Lean en santé est très répandu un peu partout sur la planète. Un nombre impressionnant de projets sont mis sur pieds dans le but d’améliorer la performance organisationnelle en tentant entre autres d’éliminer le gaspillage et les activités qui n’ajoutent pas de valeur. Des outils Lean peuvent prendre différentes formes. Dans cette étude nous proposons que l’implantation d’un modèle TDABC (Time-Driven Activity-Based Costing) à l’une des trajectoires de soins d’un département de radio-oncologie puisse à la fois jouer un rôle d’outil informationnel utile pour la gestion de coûts, mais aussi aider à la réalisation du Lean management directement sur la trajectoire de soins étudiée. En effet, l’implantation d’un tel modèle nous a permis d’identifier les activités ayant peu ou pas de valeur ajoutée en plus de déterminer des endroits où une ré-allocation des ressources serait favorable.
  • Communication orale
    Gouvernance et performance des établissements de santé au Sénégal
    Ndiack Fall (Université Cheikh Anta Diop), Birahim Bouna Niang (UCAD - Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
    La santé est un secteur prioritaire qui absorbe une grande part des ressources du budget de l’Etat et des financements mis à disposition par les partenaires au développement. L’objectif de ce papier est d’évaluer les performances des établissements et d’apprécier la mesure dans laquelle celles-ci sont influencées par des indicateurs de gouvernance (corruption, contrôle, pouvoir des usagers, etc.). L’analyse des relations entre les performances sanitaires et la gouvernance est fondée sur des données d’enquête nationale. Les résultats obtenus permettent de tirer des implications sur rôle et la place de la gouvernance dans la politique de santé.
  • Communication orale
    Efficacité et changement dans les établissements d’enseignement supérieur : cas du contrat de performance de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Sénégal)
    Souleymane Mbaye (Université Assane Seck de Ziguinchor)
    A l’instar des autres universités publiques, l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a signé un Contrat de performance (CDP) avec l’Etat du Sénégal, le 10 décembre 2012, la fenêtre d'opportunité étant le retour du principal bailleur (l’Association internationale de développement du groupe Banque mondiale), le dans le secteur de l’éducation au Sénégal. Articulé autour de cinq (5) objectifs dont le plus important est celui d’efficacité interne, cette réforme que constitue l’introduction dans l’enseignement supérieur de la gestion axée sur les résultats à travers le CDP a été à l’origine de réels progrès après quatre (4) années de mise en œuvre. Une première analyse montre cependant que les réalisations concernent davantage les actions ne nécessitant pas une modification des comportements. Pour ces dernières, les indicateurs sont facilement atteints. Mais le talon d’Achille reste l’efficacité interne pour laquelle l’institution éprouve d’énormes difficultés. In fine, eu égard aux stratégies proposées, c’est la problématique du changement organisationnel devant permettre de réaliser des performances dans la durée qui est posée à travers cette proposition implicite de changement dans les méthodes, dans les approches pédagogiques et dans les modes d’interaction avec l’étudiant qu’est le CDP.L’objectif de cette communication est d’analyser et d’identifier les facteurs explicatifs des faibles performances concernant l’objectif d’amélioration de l’efficacité interne.
  • Communication orale
    Pratiques de gouvernance et efficacité externe des établissements publics d’enseignement supérieur en zone UEMOA : une analyse descriptive
    Ousmane Tanor Dieng (Université Cheikh Anta Diop), Massamba Samb (Université Cheikh Anta Diop), Daouda Sane (Université Cheikh Anta Diop), Mouhamed El Bachir Wade (Université Cheikh Anta DIOP et CESAG)

    Dans le contexte de l’économie du savoir, l’importance de l’enseignement supérieur n’est plus à démontrer. En attestent les résultats empiriques de Bloom et al (2006) établissant l’impact positif de ce sous-secteur de l’enseignement sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Toutefois, dans le contexte de l’UEMOA et de l’Afrique en général, ce sommet de la pyramide éducative peine encore à relever les défis urgents qui l’interpellent. Mieux, les études diagnostics soulignent que dans cette sous-région, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont aux prises avec un problème de gouvernance qui a des répercussions sur le management, la gestion et sur l’atteinte de leurs missions (efficacité). Cette communication s’intéresse aux pratiques de gouvernance des établissements publics d’enseignement supérieur (EPES) des pays de l’UEMOA. Il repose sur l’hypothèse suivante : les EPES dans cette région se caractérisent par des pratiques de gouvernance différentes se reflétant sur leurs différents niveaux d’efficacités externes. Les constats effectués à partir de l’enquête à laquelle nous avons pris part semblent aller dans le sens de notre hypothèse de recherche.


Communications orales

Gouvernance publique

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Présidence : Dorval Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    La gouvernance étatique et la promotion des droits de l’homme
    Augustin Kongatoua Kossonzo
    La gouvernance désigne l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décision, d'information et de surveillance qui permettent d'assurer le bon fonctionnement et le contrôle d'un Etat, d'une institution ou d'une organisation qu'elle soit publique ou privée, régionale, nationale ou internationale. C'est la mise en œuvre d'un ensemble de dispositifs (règles, normes, protocoles, conventions, contrats...) pour assurer une meilleure coordination des entités dans une société donnée, chacune détenant une parcelle de pouvoir, afin de prendre des décisions consensuelles et de lancer des actions concertées. Cela passe par le renforcement des Institutions démocratiques, à savoir qu’un Etat qui se veut démocratique devra s’appuyer sur les institutions fortes. A cet égard, il s’efforcera de promouvoir l’Etat de Droit tout en étant respectueux des droits de l’Homme d’une part, et par la lutte contre la corruption et l’impunité qui sont deux maux qui gangrènent un Etat et peuvent contribuer à l’affaiblissement de la gouvernance. Le terme gouvernance ne serait-il que l’expression d’une inventivité terminologique frivole et sans lendemain, parce que dépourvue d’un contenu substantiel ? Les considérations qui précèdent montrent que l’on est bien au-delà d’un simple phénomène langagier.
  • Communication orale
    Renouveler la gouvernance en Centrafrique : le défi des confiances!
    Shérazade Gatfaoui (IRG - Institut de Recherche en Gestion / Université Paris-Est)
    Appliquée au continent africain, la conception de la gouvernance est plurielle selon les pays étudiés et leurs histoires respectives. La question de la « bonne gouvernance » suscite à la fois des débats enrichissants et une certaine méfiance voire défiance liée aux mauvaises pratiques et à la volonté d’imposer des modèles extérieurs qui ne sont pas toujours adaptés aux réalités économiques, sociales ou politiques des pays concernés. En Centrafrique, la « mal-gouvernance », liée à l’insécurité, la corruption, la disparition de l’Etat de droit et à la faillite de l’économie, a contribué aux dysfonctionnements des Institutions et à l’instauration d’une culture de la défiance à l’égard des dirigeants, des administrations et des pouvoirs en place voire des médias. A partir d’un état des lieux de la gouvernance globale en Centrafrique (i.e., politique, administrative, locale et démocratique), cet article vise à montrer l’intérêt de la repenser, comme un système, en questionnant les principaux niveaux d’interaction de la confiance vs défiance dans la société centrafricaine, à savoir l’état de confiance vs défiance :1) envers la société civile, 2) envers les médias, 3) envers les Institutions/Administrations publiques, 4) envers les politiques et l’Etat. Cette grille de lecture de la gouvernance à travers le prisme de la confiance vs défiance à ces différents niveaux d’interaction permet de comprendre la complexité de la gouvernance en Centrafrique et de proposer des pistes de réflexion autour de dispositifs à mettre en œuvre pour la renouveler.
  • Communication orale
    Gouvernance et amélioration des conditions de vie au Mali
    Boubacar Macalou (Centre d'Etudes et de Renforcement des Capacités d'Analyse et de Plaidoyer (CERCAP))

    Le concept de bonne gouvernance, très usité aujourd’hui, n’est pas nouveau au Mali et dans l’Ouest africain. L’histoire nous enseigne que la Constitution de l’empire du Mali, appelée Charte de Kurukan Fuga, adoptée en 1236, prenait en charge les dimensions de la bonne gouvernance. L’apparition du paradigme de développement durable est venue conforter la position centrale de l’Homme dans les activités individuelles et des organisations.

    Au Mali, plus de cinquante ans après l’indépendance, les politiques publiques peinent encore à assurer une amélioration significative des conditions de vie et d’existence aux populations. De 1980 à nos jours, les différentes politiques mises en œuvre par les gouvernements successifs ont permis de créer des richesses avec des taux de croissance du PIB variant entre -7,4% en 1982 et +11,9% en 2001 ! Cependant, l’Indice de développement humain (IDH) sur la période 1980-2014 est passé de 0,199 à 0,419 au Mali contre 0,8 pour la France et 0,9 pour le Canada, les USA et l’Australie. Les méthodes de management public utilisées sont-elles les plus appropriées ? ; Les choix d’interventions sont-ils les plus efficaces ? Les acteurs disposent-ils des capacités nécessaires et suffisantes ? Ne faut-il pas choisir une approche de gestion axée sur les résultats de plus en plus réclamée au triple plan stratégique, institutionnel et comportemental ?

  • Communication orale
    Le chômage des jeunes et des diplômés au Maroc et la gouvernance du marché de travail
    Mama Hamimida (Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie)
    Les jeunes, les femmes et les diplômés sont à des taux de chômage élevés par rapport à la moyenne nationale au Maroc. Ce sont les résultats des derniers rapports du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de Banque Al-Maghrib (BAM) et du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Plusieurs causes sont à l’origine de cette situation : transition démographique rapide, politiques des salaires, inadéquation de la formation aux besoins du marché de travail, etc. Nous essayerons dans cette communication de mettre en évidence le rôle joué par la gouvernance territoriale dans la promotion de l’emploi et ce à travers une analyse des interactions entre les objectifs stratégiques concernant l’emploi et qui sont fixés en concertation avec les partenaires sociaux, les objectifs escomptés du code de travail et les objectifs de la régionalisation avancée. Dans ce cadre, les aspects locaux du marché du travail seront des outils essentiels de gouvernance permettant une efficacité et une efficience dans l’utilisation des ressources, une cohérence dans l’élaboration des projets territoriaux et de meilleurs résultats en termes de développement local.
  • Communication orale
    Multiculturalisme et gouvernance institutionnelle du champ religieux au Maroc : lutte contre le radicalisme et performance du secteur touristique
    Abderrahim Faracha (Université Hassan II - Aïn Chock de Casablanca)
    Le Maroc considéré auparavant, par les migrants africains et autres, comme un simple pays de transit dans l’attente de regagner un pays européen où ils comptent réaliser leurs espoirs, est aujourd’hui un pays d’accueil et de destination préférée.Une telle nouvelle situation met les autorités marocaines face à des cultures et pratiques religieuses différentes.L’étude de l’histoire de la gouvernance du multiculturalisme religieux que nous avons effectuée, nous a permis de constater que le champ religieux a été laissé entre les mains d’Hommes de la religion. Ces Hommes ont cherché, parfois, à manipuler et à exploiter les pratiquants pour pouvoir réaliser des intérêts personnels. Ils expliquent les principes de la religion en fonction de leurs intérêts et ont parfois cherché à remettre en cause la raison d’être du pouvoir de l’Etat. Le radicalisme est une des conséquences d’une mauvaise explication de la religion visées par les manipulateurs des esprits.Notre communication a pour objectifs de montrer comment la normalisation de la pratique de la religion par l’adoption du Rite Malikite et la gouvernance institutionnelle du champ religieux ont permis au Maroc de lutter (détection et Prévention) contre le radicalisme et de protéger la performance son secteur touristique, puisque la sécurité est devenue un déterminant principal des décisions d’investissement touristique et par conséquent du développement de la croissance économique dans un pays.
  • Communication orale
    La résilience aux pénuries de médicaments comme forme de gouvernance de l’industrie pharmaceutique au Québec
    Jessica Roland (UQAM - Université du Québec à Montréal)
    Le paradoxe existentiel de l’industrie pharmaceutique comme entité à répondre à un bien-être collectif dans une économie de marché questionne la gouvernance de la performance des organisations et des politiques publiques. Les pénuries de médicaments qui sévissent, reflètent le besoin urgent d’adresser la question. De fait, une moyenne de 630 médicaments par an était sujet à une pénurie de 2006 à 2015 dans les établissements de santé du Québec (Rousseau et al., 2016). Nous souhaitons élargir le débat sur les pénuries de médicaments, qui se concentre actuellement sur des analyses descriptives et causales, afin d’engager sur les enjeux émergeant de ce phénomène. Par une approche narrative, nous avons choisi de défragmenter le discours autour des pénuries de médicaments à partir de huit entretiens semi-dirigés de différents acteurs de la chaîne de médicaments au Québec. À partir de nos premières analyses nous constatons que la quête de performance économique dans les secteurs publics et privés dans une ère de mondialisation questionne la gouvernance. Ces pratiques répondant aux pressions systémiques de la performance économique des États et des organisations augmentent le risque de pénuries de médicaments. À partir d’une lecture critique des représentations du phénomène des participants à la recherche, nous cherchons à élaborer quelques formes de résilience, en tant que nouveaux modèles de gouvernance.

Dîner

Dîner

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL

Panel / Atelier

Parité et diversité sur les instances de gouvernance : quelle contribution à la performance?

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL

Communications orales

Gouvernance : diversité et parité

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Présidence : Emmanuel Darankoum (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    La représentation des femmes dans les instances de gouvernance et son influence sur la gestion des risques d’entreprise
    Raef Gouiaa (UQO - Université du Québec en Outaouais)
    Comme mécanisme central de la gouvernance d’entreprise, les conseils d'administration sont principalement responsables de la gestion des ressources et des risques ainsi que du suivi du rendement. La composition et la façon dont les conseils fonctionnent en tant que mécanisme efficace reçoit une attention particulière. À l'instar de nombreux autres critères, la diversité des genres a été promue comme un moyen d'améliorer l'efficacité des conseils et la performance des entreprises (Catalyst, 2003; Chen et al. 2016). Récemment, on recense de nombreux efforts des organes politiques et règlementaires afin promouvoir l’égalité homme femme dans les instances de haute direction et postes de gouvernance aussi bien au gouvernement que dans des entreprises publiques. Dans ce cadre, on cherche à analyser la valeur de la représentation des femmes dans le système de gouvernance d’entreprise, et particulièrement l’effet de leur représentation dans les postes de haute direction et dans les conseils d’administration sur les pratiques de gestion des risques. Permettant d’examiner la représentation des femmes dans les postes de haute direction et dans les conseils des entreprises canadiennes. Cette recherche permettra d’analyser le rôle de la diversité des genres et l’importance de l’équilibre au niveau de cette diversité dans la détermination de la performance du système de gouvernance en général et de l’efficacité dans la gestion des risques d’entreprise en particulier.
  • Communication orale
    Représentativité féminine dans les conseils d’administration et gouvernance partenariale
    Abdelkbir Elouidani (Université Ibn Zohr), Jamila Oubihi (Université Ibn Zohr)
    Les recherches sur l’approche genre dans les conseils d’administration et son impact sur la performance de l’organisation, ont reçu une attention croissante dans les sujets liés à la gouvernance d’entreprise. Cependant, les entreprises sont appelées à dépasser leur rôle traditionnel selon lequel la gouvernance d’entreprise a pour rôle de veiller uniquement aux intérêts des actionnaires, et n’accordant qu’une place secondaire aux autres parties prenantes. Une nouvelle vision tend à s’imposer, c’est celle de la création de la valeur partenariale.L’ambition de ce travail est d’examiner le lien entre la représentativité féminine dans le conseil d’administration en tant que mécanisme de gouvernance d’entreprise et la création de valeur partenariale. Nous cherchons étudier la diversité en termes du genre dans une perspective partenariale de gouvernance, surtout que ce champ est très peu exploré empiriquement.Notre étude empirique porte sur les sociétés cotées à la bourse des valeurs de Casablanca au Maroc. Il s’agit d’une étude longitudinale d’une durée de six ans allant de 2010 à 2015.
  • Communication orale
    Gouvernance et structuration des associations féminines : le cas des structures féminines de microcrédit au Sénégal
    Aminata Sall (Université Toulouse I - Capitole)
    Les regroupements de femmes ont toujours existé dans les sociétés sénégalaises. Ces dernières se réunissaient traditionnellement en classe d’âge, en fonction de l’appartenance de genre, ou de confrérie. Les organisations de femmes, sous forme d’amicales, d’associations professionnelles ou religieuses constituent des espaces féminins très dynamiques.Face au désengagement de l’Etat sur le plan social, les associations ont dû prendre en charge les préoccupations des populations, surtout féminines. Cela a entrainé une modification et une diversification de leur objectifs et actions. On assista à l’émergence d’associations de quartier, de village, d’entraide dans les zones rurales. Ce contexte a aussi favorisé le développement et l’apparition de nouvelles formes d’associations, comme les Organisations Non Gouvernementales (ONG), spécialisées dans la lutte contre la pauvreté. Des ONG, au plus près des associations, avec un appui financier et technique non négligeable. Cependant, peut on apporter une aide technique et financier sans imposer une gouvernance et une structuration ?. Il s’agit – pour les associations – de s’organiser de manière formelle afin d’être « finançable » et de bénéficier du soutien de l’ONG. A partir d’une étude empirique sur des associations féminines à Dakar et à Kolda, il sera question dans cette comunication d’étudier la gouvernance et l’organisation des conseils d’administration au sein des associations financées par les ONG.
  • Communication orale
    La parité du genre comme critère de performance dans la gouvernance ivoirienne : l’apport des sciences de la communication
    Yao Maurice N'goran (Université Alassane Ouattara (Bouaké / COTE D'IVOIRE))
    Dans le contexte actuel de la mondialisation marqué par la fermeté des Nations-Unies sur la question de la parité, ainsi que les reformes législatives contraignantes en matière d’égalité observées ici et là dans le monde, la problématique de la diversité et de la parité dans les instances de gouvernances semble de plus en plus concerner toutes les sciences, notamment les sciences de la communication. Or, jusque-là, la problématique de la parité du genre a été vue comme un pré-carré des disciplines comme les sciences économiques, les sciences juridiques et administratives, les sciences politiques, la comptabilité, la finance et la stratégie. Il est aussi à noter qu’en Côte d’Ivoire, malgré l’existence des dispositions légales favorables à la promotion de la parité, l’Etat n’est pas encore parvenu à asseoir une politique de vulgarisation de la parité du genre s’appuyant sur la communication. Ainsi, le déséquilibre entre les hommes et les femmes tant, au niveau des postes nominatifs qu’électifs demeure une triste réalité. L’objectif ici est donc de montrer que la communication, de par ses multiples canaux et, au regard des réflexions théoriques sur son incontournabilité dans toute action de développement, peut contribuer à faire de la promotion de la parité du genre, un critère de performance dans la gouvernance ivoirienne.
  • Communication orale
    La place de la femme dans l’entreprise familiale : une intégration occasionnelle et bénéfique à l’entreprise
    Christiane Lolita Memdjofeng Toche (Université de Rennes 2)
    La femme a traditionnellement été invisible dans les entreprises familiales. En effet, la place de la femme a souvent été plus rattachée à la famille qu’à l’entreprise, pourtant, elle est souvent indirectement liée à la gouvernance de l’entreprise familiale (soutien émotionnel à son mari, éducation des enfants). Elle y accède souvent à la suite d’un événement particulier (mort du dirigeant,…) et se rendent compte qu’elles ont les capacités de gérer et même d’améliorer la performance de l’entreprise. Elles sont de plus en plus actives, visibles et reconnues plus que par le passé. Elles aspirent ainsi à leur leadership et ont un style de management particulier qui a des apports considérables sur la performance de l’entreprise familiale qui est généralement rythmée par des émotions et des conflits. Cependant certains conflits peuvent apparaître lorsque les femmes décident de sortir de l’invisibilité. Quelle est ainsi la place de la femme dans l’entreprise familiale ? Plusieurs questions secondaires peuvent en découler: Quelles sont les motivations des femmes à intégrer l’entreprise familiale ? Ont-elles une influence sur la performance de l’entreprise familiale ? Notre objectif est d’apporter des explications à l’évolution de la place de la femme dans l’entreprise familiale et de montrer que la femme a, ou devrait, avoir une place considérable dans l’entreprise familiale.

Communications orales

Secteur bancaire et marchés financiers

Salle : (WH) 103 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
Présidence : Alain Kenmogne Simo (Université de Yaoundé II)
  • Communication orale
    L’influence des systèmes de gouvernance des sociétés cotées sur le dynamisme du marché de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA
    Boubacar Baidari (Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG)), Bationo Robert (Université Ouagadougou I), Mamadou Toé (Université de Ouagadougou II)
    Considéré selon le jargon anglo-saxon comme la transformation d'une entreprise fermée en une entreprise ouverte, le processus d’introduction en bourse des entreprises nécessite un ensemble de transformations pour faire face aux exigences des investisseurs. Cette transformation implique de profonds changements dans la sphère managériale et informationnelle de ces entreprises. L’institution de mécanismes dynamiques de gouvernance d’entreprise se situe au cœur d’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les marchés financiers émergents soucieux de rassurer et attirer les investisseurs. Depuis le début des années 90, les pays africains de la zone UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) ont entrepris des réformes de leurs secteurs financiers dans le but de relancer la croissance économique. Ces reformes devaient permettre de restaurer la confiance des agents économiques envers les institutions et favoriser la mobilisation des épargnes et des investissements étrangers. Les systèmes de gouvernance des entreprises cotées à la BRVM restent toujours marqués par l’opacité en matière de transparence informationnelle et managériale. Les publications d’informations financières et managériales sont très rares voire même inexistantes. Les entreprises semblent porter très peu d’intérêt sur les aspects de la gouvernance dans leur système de communication alors que les investisseurs notamment étrangers accordent une très grande importance à ces éléments.
  • Communication orale
    Conseil d’administration et gestion des risques bancaires en Afrique : une étude des banques cotées à la BRVM à l’aide d’un modèle d’équations structurelles
    Kevin Ghislain Adje (Université Gaston Berger), Herve Ndoume Essingone (institut national des sciences de gestion)
    Nous nous interrogeons dans cette communication, sur la relation entre la gouvernance de la banque à travers son Conseil d’Administration (CA) et la gestion de ses risques dans le contexte des banques africaines, en retenant comme cadre d’étude, les banques cotées sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ? Deux sont caractéristiques de la structure du CA et de son fonctionnement, tandis que la troisième variable latente représente les risques bancaires. Nous supposons que les deux premières ont un effet de causalité sur la troisième. Autrement dit, la structure du CA et son fonctionnement impactent la gestion des risques dans les banques africaines. Nos résultats montrent que la structure du CA et son fonctionnement CA impactent effectivement les risques des banques étudiées, avec un effet élevé de la variable « Fonctionnement du CA ». Ainsi, toute politique d’amélioration de la structure du conseil d’administration va engendrer un effet sur ses risques notamment par le renforcement du degré d’indépendance du CA. Par rapport au fonctionnement du CA, nous constatons qu’il est significativement et positivement corrélé avec le risque bancaire. Aussi, tout dysfonctionnement du CA peut-il se révéler très problématique pour la gestion des risques bancaires.
  • Communication orale
    Gouvernance et performance des banques centrales en Afrique : l’effet de la transparence sur la dynamique de la croissance économique
    Françoise Okah-Efogo (Université de Yaoundé II)
    L’adoption de la transparence et de la responsabilité est perçue comme étant une expression de la flexibilité du modèle de gouvernance, en réponse aux mutations de l’environnement politique et économique (Ueda, 2014). Ainsi, à la suite de la grande crise de 2008 et de ses conséquences, les chercheurs du champ théorique de la gouvernance des Banques Centrales ont réaffirmé la pertinence du modèle de gouvernance fondé sur le triptyque transparence-indépendance-responsabilité. Toutefois, quelques auteurs insistent sur la nécessité d’adapter ce modèle de gouvernance aux spécificités de l’environnement stratégique, soulignant ainsi l’importance d’en analyser les effets. Dès lors, ce travail entend participer au débat sur les effets réels de la gouvernance des Banques Centrales dans un contexte particulier, en répondant à la question suivante : quels sont les effets de la transparence des Banques Centrales sur la croissance économique en Afrique ? Au plan empirique, la réponse à cette interrogation s’appuie sur un modèle vectoriel autorégressif en panel. L’analyse porte sur 38 Banques Centrales africaines sur la période 2000-2015. Les données proviennent à la fois des travaux de Dincer & Eichengreen (2014) et de la base de données de la Banque Mondiale (WDI, 2016). Les résultats obtenus montrent que (i) la transparence n’a pas d’effet direct sur la croissance économique ; (ii) la transparence a un effet réel indirect, notamment via les investissements et la demande.
  • Communication orale
    Structure de propriété, gouvernance et performance des banques de la zone UEMOA : une étude sur données de panel de 54 banques (2001-2011)
    Mouhamadou Kobar (Université Gaston Berger), Mohamed Moro Koita (Ecole Supérieure Polytechnique,)

    Les pays de l’UEMOA, promeuvent la bonne gouvernance des institutions bancaires et financières pour assurer le développement économique de la zone. Nous nous proposons dans cet article de montrer la nécessité d’une bonne gouvernance bancaire qui s’articule autour de mécanismes externes (réglementation, contrôle institutionnel) et internes (la composition de l’actionnariat, la géographie du capital), complémentaires. Nos résultats confirment le rôle des facteurs réglementaires et institutionnels dans le contrôle des incitations à l'excès de risque. En particulier, la qualité de l'état de droit est un élément crucial pour contrôler ces incitations et réduire le risque de défaut des banques.

  • Communication orale
    Gouvernance d’entreprise et pérennité des établissements de microfinance au Cameroun
    Paul Essimi Ngono
    La recrudescence des faillites des établissements de microfinance (EMF) au Cameroun dont le coût pour les épargnants est estimé à 45,5 milliards de FCFA au cours de la période 2002-2014, amène à s’interroger sur le lien entre la gouvernance d’entreprise et la pérennité de ces établissements. Le présent article aboutit, après une analyse empirique sur 177 EMF, à la conclusion que la gouvernance d’entreprise est un élément déterminant de la pérennité de l’entreprise de microfinance au Cameroun. Dans ce pays caractérisé par un marché financier peu développé et par un risque judiciaire élevé, seul le mode de gouvernance partenariale-réseau, porteur de compétences et d’innovations, permet de créer la valeur financière de manière pérenne, tout en réduisant le risque de faillite de ces établissements. Les réformes règlementaires, et professionnelles sous la forme d’élaboration d’un code de gouvernance des EMF, sont souhaitées pour construire une gouvernance partenariale cognitive pouvant induire une plus grande pérennité de ces derniers, afin de protéger davantage l’épargne publique nécessaire pour financer l’investissement, préalable à toute croissance économique.

Communications orales

Gouvernance et parties prenantes

Salle : (WH) 105 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
  • Communication orale
    Gouvernance en contexte international des partenariats public-privé : la maîtrise des risques et enjeux de développement durable par le contrat
    Emmanuel Darankoum (UdeM - Université de Montréal)

    De l’homo sapiens à l’homo juridicus en passant par l’homo economicus, le sujet proposé se veut un carrefour de discussion où s’entrecroisent les avenues les plus diverses : droit du commerce interne et international, service public et rôle de l’État et du privé dans le financement, la réalisation, l’exploitation et le financement de grands projets importants pour la vie en société; valeurs marchandes et valeurs non-marchandes, emprise du phénomène contractuel sur celui de la Loi; justice étatique et justice privée ainsi que l’analyse économique de ces question en contexte de partenariats public-privé…Bref, c’est tout un pan du sujet intitulé Gouvernance et Mondialisation qui sera traité dans ces aspects tant fondamentaux que techniques qui sera abordé en arrière-plan de la problématique que nous nous proposons d’aborder.

  • Communication orale
    Vers une gouvernance des CA plus responsable grâce à une intégration des parties prenantes : regards croisés droit et gestion
    Gurvan Branellec (Brest Business School), Ji-Yong Lee (Brest Business School)

    Le gouvernement d’entreprise n’est pas le seul ressort du conseil d’administration (Jacquillat et al., 2003). Force est de constater toutefois que cet organe est l’instance décisionnelle des sociétés cotées. Son rôle va donc être essentiel dans les évolutions qu’implique la mise en œuvre d’une gouvernance partenariale de l’entreprise (Persais, 2013). Plusieurs études ont montré qu’une plus grande intégration d’une diversité de parties prenantes au sein des conseils d’administration rend ceux-ci plus ouverts quant aux choix lors des décisions stratégiques et plus sensible aux questions de RSE (Moulin et Point 2012 ; Bear et al., 2010 ; Kang et al., 2007 ; Kosnik, 1990).

    Reste à savoir comment et à quelles parties prenantes ouvrir les conseils d’administration ?

    Ces questions soulèvent des enjeux managériaux et juridiques que se propose d’explorer cette recherche dans une approche bi-disciplinaire. Pour ce faire, les auteurs mobiliseront la littérature en sciences de gestion et juridique ainsi que les cadres juridiques des pays anglo-saxons et de la France. Cette étude s’intéressera ainsi à la façon d’inciter/imposer aux entreprises d’ouvrir davantage leurs conseils d’administration (1) avant d’identifier quelles sont les parties prenantes qui pourraient intégrer ces conseils (2) et elle se conclura par des recommandations qui feront le lien entre ces deux analyses.

  • Communication orale
    Mécanismes de gouvernance et appropriation de la valeur partenariale : vers un cadre d’analyse
    Mohamed Ali Khaldi (Université Claude Bernard Lyon 1)
    L’objectif de cet article est de proposer un modèle de recherche théorique fondé sur la théorie de l’agence élargie qui permet de départager le rôle des mécanismes de gouvernance entre (1) mécanisme réducteur de risque ou (2) mécanisme levier de pouvoir pour l’appropriation de la valeur partenariale. Dans ce cadre, une gouvernance "efficace" diminue le risque d’expropriation et renforce la confiance. La partie prenante est alors prête à consentir une rémunération immédiate moindre, au profit d’une collaboration plus fructueuse dans la durée. La discipline managériale associée aux mécanismes de gouvernance devrait entraîner une réduction et/ou un meilleur contrôle du risque supporté par la partie prenante dans sa relation contractuelle avec la firme. Si c’est bien le cas, alors le mécanisme en question est qualifié de Mécanisme Réducteur de Risque (MRR) ; il incite la partie prenante explicite à contracter à un prix d’opportunité plus faible, d’où un coût plus avantageux pour la firme en termes d’accès aux ressources (ou un prix de vente plus élevé dans la relation avec les clients). En somme, la firme va s’approprier davantage de valeur partenariale, au détriment de la partie prenante. En revanche, si le mécanisme sert à négocier des conditions financières immédiates plus avantageuses à la partie prenante, il s’agit d’un Mécanisme Levier de Pouvoir (MLP). La partie prenante s’approprie alors plus de valeur partenariale au détriment de la firme.
  • Communication orale
    Pouvoir de soigner et/ou pouvoir de gérer : la gestion des centres hospitaliers et universitaires en Côte d’Ivoire en question
    Kouadio Baya Bouaki (Université Félix Houphouët-Boigny)
    En s’appuyant sur la sociologie des organisations et des logiques d’action (P. Bernoux), cette communication se propose d’examiner les réaménagements organisationnels des centres hospitaliers, en Côte d’Ivoire, depuis la fin des années 90. Cela, pour en ressortir une articulation particulière entre le pouvoir de soigner et le pouvoir de gérer en milieu hospitalier en Côte d’Ivoire. Il s’appuie sur le constat empirique suivant : Cette communication épouse une perspective qualitative et s’appuie, de ce fait, essentiellement sur des entretiens auprès des acteurs pertinents de la gestion des hôpitaux. A partir d’une analyse de contenu thématique, ce travail entend mettre à jour les aspects relationnels et leur fonctionnement dans un milieu hospitalier caractérisé par une pluralité d’acteurs. Les pratiques de gestion en rapport aux normes établies sont analysées pour ressortir les enjeux qui structurent la mise en hégémonie des professionnels dans les sphères de la gestion. Un autre ensemble de résultats de cette étude renvoie aux productions idéologiques (croyances, idéologies, représentations, mythes, etc.) liées à chaque catégorie d’acteurs impliqués dans l’organisation de la gestion des hôpitaux. Enfin, l’ensemble de ces résultats sont rapportés aux cadres sociaux et institutionnels liés au système de santé en Côte d’Ivoire.
  • Communication orale
    Gouvernance partenariale et performance des entreprises : quel sens optimal du lien de causalité? Un essai d’analyse sur les entreprises du secteur énergétique au Cameroun
    Térence Bindjeme Ella (FACULTE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION APPLIQUEE DE L'UNIVERSITE DE DOUALA CAMEROUN)
    Notre communication a pour hypothèse générale que les entreprises ayant un score de gouvernance partenariale plus élevé, seront caractérisées par une meilleure performance financière et sociale. Le test se fait sur un échantillon de 45 entreprises du secteur énergétique du Cameroun de la période de 2006 à 2016 afin de suivre leur évolution. Leur choix se justifie par le fait qu’elles doivent répondre à la fois à l’exigence de rentabilité et de compétitivité, et à celle de satisfaction de la population ; d’autant plus qu’en tant que gage du développement économique et du bien-être social, elles sont considérées comme le moteur de développement et les garants de l’industrialisation au Cameroun. Nous procédons par une analyse croisée et comparative des indicateurs de gouvernance actionnariale et partenariale sur des indicateurs de performance afin de dégager le poids des indicateurs de gouvernance partenariale sur la performance. Il apparaît un seuil de divulgation d’information et de climat social propice à l’effet positif de la gouvernance partenariale sur la performance de l’entreprise.

Communications orales

Villes, collectivités et projets

Salle : (WH) 103 — Bâtiment : (WH) WILSON HALL
  • Communication orale
    La gouvernance de la ville globale, les chaînes de valeur et le libre-échange : le cas de Montréal
    Dorval Brunelle (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication est une contribution à la littérature consacrée à la ville-globale en tant que maillon dans la consolidation des chaines de valeur, une politique issue de la Stratégie commerciale mondiale (2009) du gouvernement fédéral qui en a fait son modèle commercial dominant. En collaboration avec les gouvernements provinciaux, Ottawa a eu recours à la création de plusieurs schèmes de gouvernance qui portent en propre deux caractérisques : d’être multi-niveaux (ou multi-scalaires) et d’être composés de parties prenantes issues pour l’essentiel soit de la haute administration publique, soit du secteur privé. Nous allons privilégier un dossier, celui des accords commerciaux, et faire trois choses : (1) repérer les principaux schèmes de gouvernance mis en place et identifier leurs parties prenantes ; (2) analyser comment les parties à ces schèmes définissent leurs programmes, leurs décisions et leurs actions en matière de libre-échange et de stratégie commerciale ; et (3) évaluer leurs retombées sur le pouvoir municipal, les partis politiques municipaux et l’exercice de la démocratie au niveau municipal et ce, au triple niveau de la transparence, de la capacité d’intervention (capacitation ou empowerment) et de l’aptitude à maintenir une vigile sur le dossier en question (monitoring). L’analyse portera sur le cas de Montréal, c’est-à-dire sur la ville elle-même (Conseil municipal et Comité exécutif) et sur la ville-région (la Communauté métropolitaine de Montréal, CMM).

  • Communication orale
    La gouvernance des grands projets d’infrastructure publique
    Maude BRUNET (UQAM - Université du Québec à Montréal)
    La gouvernance des grands projets d'infrastructure est un sujet d'importance en gestion de projet, étudié depuis déjà plusieurs décennies. Malgré cet intérêt pour comprendre les mécanismes et la complexité de ces projets d’envergure, encore à ce jour, l'exécution de ces projets n’est pas satisfaisante en termes de performance. Sur le plan théorique, la plupart des études qui ont été menées à ce sujet ont mobilisé des perspectives économiques, contingentes et institutionnelles. Pourtant, on en sait encore peu sur la façon dont les acteurs traduisent et adoptent les cadres de gouvernance en pratique. Cette recherche doctorale vise à étudier comment un cadre de gouvernance des grands projets d'infrastructure publique est traduit en pratique. La stratégie de recherche est une étude de cas multiples (quatre cas, correspondant à quatre projets) menée dans le contexte gouvernemental québécois. Quatre grands projets d’infrastructure en phase d’avant-projet sont étudiés, selon l'échantillonnage à variation maximale (contextes différents: santé, culture et justice). La collecte de données est basée sur l’observation non participante lors de rencontres, des entretiens semi-structurés et une analyse documentaire. La stratégie principale d'analyse consiste à utiliser la théorisation ancrée. Les résultats préliminaires de cette recherche seront exposés lors de cette présentation.
  • Communication orale
    Variabilité de la gouvernance dans les mégaprojets au Sénégal : le cas de l’aéroport international Blaise-Diagne
    Mouhamadou Kobar (Université Gaston Berger), Seydou Sane (Université Gaston Berger - Saint-Louis du Sénégal)
    Le non-respect des délais et des coûts devient de plus en plus une réputation des grands projets de construction dans le monde. En effet, la complexité, la diversité des parties prenantes, le coût élevé, la longue durée ainsi le processus dynamique de ces projets font qu’ils sont difficiles à gérer.C’est dans ce cadre que nous tentons d’étudier la gouvernance de ces projets en nous intéressant sur le processus de mise en œuvre des mécanismes de gouvernance dans le cadre de la construction du nouvel aéroport international du Sénégal. Celui-ci a subi plusieurs changements, qui ont abouti au dépassement de son coût et de son délai initial.Les résultats de cette recherche montrent que les mécanismes de gouvernance (institutionnels, juridiques, financiers et environnementaux) sont fortement liés. Aussi, l’instabilité institutionnelle en cours d’exécution du projet a un effet négatif non moindre sur le déroulement du projet et les autres mécanismes cités précédemment. Enfin, la gestion du déplacement des populations (mécanismes environnementaux) affectées par le projet a aussi été une des questions les plus délicates.
  • Communication orale
    Contrôle de gestion et gouvernance des collectivités au Sénégal
    Djiby Faye (Université Cheikh Anta Diop), Assane Ndao (Ecole Supérieure Polytechnique/Université Cheikh Anta Diop)
    Au Sénégal, le contexte des collectivités locales est marqué actuellement par l’acte III de la décentralisation. Cette réforme des collectivités locales est justifiée par l’évolution de la décentralisation au Sénégal, mais aussi par une vision pour le changement.D’après le Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités locales, la réforme de la décentralisation doit intégrer dans la gestion des collectivités locales les principes de la gestion axée sur les résultats.Paradoxalement, en se référant aux modes de gestion et de fonctionnement des communes des pays développés, on constate tout simplement qu’il y a une différence significative dans les pratiques de gestion des collectivités locales Françaises et Sénégalaises.Notre préoccupation s’articule sur la contribution du contrôle de gestion dans la gouvernance des collectivités locales sénégalaises. D’où la question principale qui attire notre attention est la suivante : le contrôle de gestion contribue-t-il à l’amélioration de la gouvernance des collectivités locales sénégalaises?