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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Ce colloque permet l’élaboration et l’échange de réflexions d’ordre théorique, méthodologique et pédagogique autour de l’intervention et des processus de communication auprès des individus, des groupes et des communautés, notamment sous l’angle des approches psychosociologiques et des relations humaines. Il se veut un lieu de rencontre entre les différents praticiens, chercheurs et professeurs intéressés par ces problématiques. L’événement est organisé conjointement par des professeurs, chargés de cours et étudiants des programmes de psychosociologie et de communication relations humaines de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Il vise à solidifier les assises de ces programmes d’étude uniques.

Lors de l’événement, les dimensions épistémologiques concernant l’intervention auprès des individus et des groupes sont abordées à travers divers questionnements. Par exemple, quels sont les outils théoriques et les méthodes d’intervention qui favorisent la prise de conscience individuelle et collective, et qui mènent à l’action? Comment se construisent les interventions entre les praticiens et les chercheurs (savoirs académiques), et les personnes directement concernées (savoirs expérientiels)? Quels modèles théoriques et méthodologiques permettent de saisir les spécificités de chaque individu en tant que membre de groupes et de communautés? De quelles façons les groupes d’animation et de formation peuvent-ils devenir des pratiques d’accompagnement? Les réflexions entourant les enjeux pédagogiques sont aussi favorisées, et nous cherchons à définir les pratiques d’enseignement qui permettent l’apprentissage des savoir-faire et savoir-être nécessaires à l’intervention. Finalement, le colloque permet d’observer l’articulation entre les acquis académiques associés à la recherche, l’intervention auprès des individus, des groupes et des communautés, et les pratiques professionnelles.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

La recherche en relations humaines, psychosociologie et communication sociale (Partie 1)

Présidence : Michèle-Isis Brouillet (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Mot d'ouverture et de bienvenue
    Caterine Bourassa-Dansereau (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • La recherche et la formation en psychosociologie des relations humaines : l'enjeu des rapports de savoirs et de pouvoirs
    Jacques Rhéaume (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Diverses expériences de recherche et de formation comme les récits de vie en groupe, la psychodynamique du travail, l'étude des savoirs implicites dans la pratique d'intervention et d'autres expériences de recherche que nous avons connues soulèvent la question des rapports de savoirs et de pouvoirs entre les acteurs impliqués. Ces interventions mettent en présence des chercheurs, formateurs et participants issus de différents milieux. Le chercheur ou le formateur, se réfère à des savoirs acquis dans sa formation scientifique et disciplinaire. Les autres participants ont un savoir d'expérience vécue des situations, mais ils ont aussi un savoir-faire de métier qui peut être plus ou moins mis en cause dans le processus. Et d'autres références sont encore possibles au cours des interactions : savoir spirituel, de quête de sens; savoir esthétique, de création. Or ces différentes formes de savoirs sont institués, socialement hiérarchisés et sources de pouvoirs : académique, professionnel, artistique, religieux, de sens commun. Comment favoriser un processus d'échange de savoirs qui permet de dépasser, au moins dans le cadre d'une recherche ou d'une formation ces rapports hiérarchisés? En quoi, théoriquement et méthodologiquement, ces approches favorisent-elles un tel échange et vers quels changements? L'examen d'une posture clinique, chez le chercheur ou le formateur en psychosociologie ou en sciences humaines plus largement est une orientation que nous présentons en ce sens.

  • Les approches biographiques : outils essentiels dans la pratique psychosociologique… et dans la vie!
    Simone Landry (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le premier outil de toute personne engagée dans l'intervention psychosociologique, c'est
    elle-même. Et c'est en tant qu'êtres humains imbriqués dans des systèmes sociaux de
    tous ordres qu'elle rencontre les personnes auprès desquelles elle intervient. Son travail
    se situe donc au point de jonction entre les personnes en tant que personnes et en tant que
    membres de groupes ou d'organisations, dans une perspective de compréhension des
    situations vécues, de clarification des enjeux personnels, interpersonnels, groupaux et
    organisationnels présents dans ces situations. Les méthodes biographiques - journal
    intime, journal de bord, récits de vie - sont des instruments privilégiés pour développer la
    capacité d'analyse des processus interactifs vécus au sein des systèmes sociaux. Elles
    ouvrent la voie à de nouveaux apprentissages, permettant à la fois le changement au sein
    du groupe ou de l'organisation et de développement personnel. Seront ainsi examinées la
    pratique du journal de bord en enseignement, en recherche et en intervention, celle du
    récit de vie dans le cadre de certains types spécifiques d'intervention et celle du journal
    intime comme outil de connaissance de soi et d'autodéveloppement.

  • « Theory U » et « Relationality », deux contributions épistémologiques à la recherche : implications théoriques, méthodologiques et pratiques
    David BUBNA-LITIC (university of technologie, Sydney, center of Management and Organisation Study), Isabelle Dandurand (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Mahy (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Une distance critique s'est établie face au changement planifié et au développement organisationnel depuis le tournant du XXI siècle. Le projet des relations humaines, de la psychosociologie et de la communication sociale se poursuit aujourd'hui en contexte mondialisé, ce qui favorise les emprunts à des recherches d'un intérêt certain pour le développement du champ. La présente communication vise à présenter deux apports d'ordre épistémologique qui ouvrent de nouvelles pistes de recherche et d'intervention. La « Theory U » renouvèle et enrichit la conception non linéaire du changement, aussi nommé changement émergent. De même, l'approche constructionniste de « Relationaly » permet une nouvelle lecture de l'idée de relation. L'éclairage ontologique processuel et une épistémologie de la complexité permettent de cerner les limites de la pertinence du cadre de changement planifié et du développement organisationnel d'ordre diagnostic, approche basée sur l'analyse des besoins et qui vise des objectifs connus. De ces deux cadres découlent des pratiques très différentes. Pour sa part, le développement organisationnel d'ordre dialogique intègre l'émergence, la présence ainsi que l'éthique et l'esthétique relationnelle. La « Theory U » et l'approche « Relationaly » sont d'abord présentées et situées par rapport au projet des relations humaines, de la psychosociologie et de la communication sociale. Puis, les implications théoriques, méthodologiques et pratiques sont discutées.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

La recherche en relations humaines, psychosociologie et communication sociale (Partie 2)

  • L'approche somato-pédagogique de l'accompagnement en psychosociologie à l'UQAR : conditions d'émergence et cohérence interne
    Vincent Cousin (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Je propose de présenter les résultats de ma recherche de maitrise dans laquelle j'ai abordé la
    question de l'émergence et de la cohérence de l'approche somato-pédagogique de
    l'accompagnement. Cette approche est développée par plusieurs formateurs-chercheurs des
    programmes en psychosociologie à l'UQAR suite leur découverte des travaux de l'équipe de
    praticiens-chercheurs en psychopédagogie perceptive, de l'Université Fernando Pessoa, sur
    l'éducation de compétences attentionnelles et perceptives à médiation du corps.
    Depuis plus d'une quinzaine d'années, les formateurs des programmes en psychosociologie à
    l'UQAR intègrent certaines pratiques et théories du champ de la psychopédagogie perceptive
    afin de soutenir leurs actions pédagogiques, leurs activités de recherche ou encore la
    performance et la pertinence de leurs interventions professionnelles.
    J'ai assuré une analyse transversale des différentes publications qui traitaient de cette approche
    et j'en ai fait ressortir plusieurs repères historiques qui permettent d'observer en quoi et
    comment elle a influencé le développement de la psychosociologie telle qu'elle est enseignée à
    Rimouski. Je présenterai les principales conditions d'émergence ainsi que la cohérence interne,
    théorique, pratique et épistémologique, de l'approche somato-pédagogique de
    l'accompagnement, en illustrant principalement son influence sur la formation en
    psychosociologie à l'UQAR.

  • Accompagner des professionnels en formation à l'analyse praxéologique de leurs communications interpersonnelles pour une coopération en actes
    Marie-Josée Lorrain (UQAM - Université du Québec à Montréal), Cécile Nicolas (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Malgré la bonne presse en sciences humaines, qui confère à la coopération une légitimité de fait et des modèles managériaux qui la prescrivent, la quasi-totalité de dialogues professionnels insatisfaisants fournis par des conseillers en management en formation au cours d'ateliers de praxéologie, met à jour des façons de communiquer qui ne favorisent pas la coopération. Dans cette présentation, nous l'envisageons comme une co-construction entièrement tendue vers un enjeu d'efficacité pragmatique qui se découvre dans l'action. En tant qu'activité, la coopération est un tissu de transactions, permettant que s'établissent des relations, l'échange de valeurs et la constitution d'espaces de délibération authentique. Afin de mieux analyser les situations d'interaction professionnelle en contextes de conseil, nous prenons appui sur l'approche de la science-action et sur le modèle conceptuel de coopération de Dejours (2015). Nous y évaluons la portée d'un atelier de praxéologie centré sur l'autorégulation. Nous concluons en soulignant quatre éléments principaux: les particularités d'une démarche clinique centrée sur le dialogue praticien/enseignant-chercheur, l'importance accordée au praticien comme premier interprète de son agir, le changement de paradigme qu'exige la coopération choisie qui se dévoile dans l'action, gage d'interventions organisationnelles plus efficaces et d'un mieux-être au travail.

  • Les ancrages conceptuels du théâtre participatif : illustration d'une approche de recherche-action psychosociologique
    Caterine Bourassa-Dansereau (UQAM - Université du Québec à Montréal), François P. ROBERT (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication présente les ancrages conceptuels d'un type de recherche-action psychosociologique : le théâtre participatif.

    Trois dimensions y sont explorées. Dans un premier temps, nous abordons les racines théoriques et militantes qui caractérisent le théâtre participatif, en montrant son ancrage dans le Théâtre de l'opprimé d'Augusto Boal. Cette approche d'intervention, résolument psychosociale, permet le déploiement d'un regard réflexif et critique des « individus – acteurs » et leur prise de parole. Deuxièmement, nous abordons la spécificité des données recueillies dans le cadre de recherche–action utilisant le théâtre–participatif. Nous insistons sur la nature collective et co-construite de ces données, sur leur ancrage dans la réalité vécue par les individus impliqués dans la recherche-action et sur l'importance des mouvements itératifs qui la caractérisent. La place privilégiée de l'expérience et de l‘action dans ce type de démarche est aussi abordée. Finalement, nous nous questionnons sur les écueils possibles du théâtre-participatif, notamment concernant les stéréotypes et le caractère caricatural des saynètes utilisées dans ce type de projet. Nous mettons ainsi en lumière les dangers de mettre en surbrillance, et de façon simplifiée, des problématiques individuelles et groupales complexes et nuancées.

  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

La recherche en relations humaines, psychosociologie et communication sociale (Partie 3)

  • Passer'elles : un programme pour accompagner les femmes immigrantes et réfugiées en processus d'intégration en région
    Mochira Atallah (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Cette communication propose de rendre compte d'une recherche-intervention de type psychosociologique qui porte sur la question de l'accompagnement des processus d'intégration des femmes immigrantes et réfugiées en région québécoise. Cette recherche effectuée à la maitrise en Étude des pratiques psychosociales se proposait de partir de l'expérience personnelle, familiale et professionnelle de son auteure en vue de tirer de sa démarche réflexive, narrative, compréhensive et interprétative du sens et des connaissances. En effet, la compréhension du parcours de la praticienne-chercheure est au centre de cette démarche. Le dévoilement de sa cohérence existentielle et professionnelle a servi de base au développement du programme Passer'Elles, destiné à accompagner des processus d'intégration des femmes immigrantes et réfugiées dans les régions éloignées du Québec. Cette recherche a permis de dévoiler des voies de passage susceptibles de soutenir un processus d'intégration en région pour les femmes immigrantes et réfugiées ainsi que leurs familles. Inscrite dans une démarche qualitative et dans un paradigme compréhensif et interprétatif, cette recherche a été conduite à partir de la méthode heuristique d'inspiration féministe. Cette communication a comme visée de partager un parcours original d'une praticienne-chercheure qui a donné naissance à un programme novateur d'accompagnement des populations immigrantes en région.

  • Le groupe restreint interculturel comme dispositif clinique en psychosociologie
    Sophie Hamisultane (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le groupe restreint est un dispositif historique de la psychosociologie. L'objet de cette communication est de présenter une adaptation de cette méthode, dans le champ de la clinique en sciences sociales et de la psychosociologie, afin d'examiner des rapports d'interculturalité. Nous montrerons le processus qui nous a conduit à penser la mise en œuvre d'un groupe, désigné comme interculturel. L'objectif de la constitution de ce groupe interculturel était d'observer, sous un mode non-directif, une situation sociale dans une microsocialité instituée, entre des descendants de migrants et des personnes d'origine du pays d'accueil. Il s'agira en premier lieu de situer le périmètre théorique et épistémologique de la notion de clinique en sciences sociales, entre sociologie clinique et psychosociologie, puis, en second lieu, d'apporter une compréhension de la dynamique de groupe, en nous appuyant d'épisodes d'analyse du groupe.

  • L'autoethnographie en recherche qualitative : apports et perspectives en psychosociologie
    Dany Héon (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Si la méthode ethnographique se voulait à l'origine faire l'étude systématique des peuples exotiques et de leurs coutumes, elle trouve aujourd'hui des applications aussi diversifiées qu'originales en recherche, autant en anthropologie, en sociologie, en communication, en éducation qu'en psychosociologie. Les ethnographies produites par les ethnologues de l'époque étaient issues de données de seconde main, et ce jusqu'à la fin du XIXe siècle. Cette manière de faire ne sera remise en cause qu'à la fin des années 1960, notamment avec l'avènement de l'observation participante et de terrains de recherche de plus en plus près et de moins en moins « exotiques ». Il apparaît alors toute une dimension réflexive sur la place et l'influence du chercheur ainsi que du statut de donnée à part entière de sa part subjective. Aujourd'hui, la dimension réflexive en recherche qualitative prend une dimension privilégiée. Un champ de la recherche en particulier, les self-reflexive ou la recherche en/à la première personne, a su tirer profit de l'évolution de cette méthodologie, en particulier dans le monde anglo-saxon, et développer ce que nous appelons aujourd'hui l'autoethnographie. Cette communication veut présenter la démarche autoethnographique et en discuter les applications possibles en recherche qualitative dans les pratiques de recherche en relations humaines, en psychosociologie ou en communication sociale.

  • Période de questions
  • Pause

Panel / Atelier

Le baccalauréat en communication relations humaines : spécificités pédagogiques d'un programme d'enseignement

Communications orales

L'enseignement des relations humaines, de la psychosociologie et de la communication sociale (Partie 1)

Présidence : Mylène Boisvert (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Mot de bienvenue
    Chantal Aurousseau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jean-Philippe GAUTHIER (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
  • L'émouvoir comme support de la sensibilité : témoignage d'un parcours d'enseignement invitant le rapport somatique à l'expérience
    Jean Humpich (UFP - Université Fernando Pessoa)

    Pour Laing (1978), notre expérience du monde est liée à notre action, même quand cette dernière cache notre expérience plus qu'elle ne la traduit. A l'aide de témoignages, je présenterai des exemples de situations pédagogiques permettant d'investir l'écart entre l'expérience vécue et le comportement et en faire une occasion d'apprentissage de soi et de l'autre. À la faveur d'un savoir affectif, je problématiserai l'introduction d'une forme d'éveil à l'émouvoir comme support de la sensibilité en communication intra et interpersonnelle telle qu'elle peut émerger grâce à la médiation corporelle. Je montrerai en quoi cet éveil résonne avec les théories et les pratiques phénoménologiques comme celles de l'entretien d'explicitation, l'entretien de décryptage de sens ou la verbalisation de la subjectivité corporelle dans l'approche Sensible. Ces propositions dialogiques suscitent une négociation de l'implication du sujet ou du groupe dans son rapport à l'expérience ; expérience envisagée à la fois comme une réalité pensée, perçue, projetée, sentie ou ressentie, et toujours baignée dans une relation vitale, cet espace d'interaction de la personne avec sa biographie, son être vivant et son environnement. L'expérience corporelle subjective telle qu'elle est restituée par les acteurs vient questionner la notion d'alliances inconscientes comme fondement de tous les liens intersubjectif et transsubjectifs intriqués dans les liens sociaux.

  • Les approches anthropologiques dans l'enseignement des relations humaines : théorie et pratique en milieux organisés
    Vincent Fournier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication présentera en quoi l'enseignement de l'anthropologie dans un programme de communication relations humaines permet de sensibiliser les étudiants au rôle de la culture dans la compréhension des dynamiques de groupes, notamment dans des milieux organisés. Le principal défi consiste à initier les étudiants à la spécificité des paradigmes anthropologiques comme moyens d'analyse des phénomènes humains. Ensuite, il s'agit de les amener à intégrer la perspective anthropologique à leurs outils pratiques de recherche et d'intervention. À cette fin, les étudiants sont invités à mener une entrevue avec une personne travaillant dans une organisation. L'objectif est de mettre en lumière les éléments explicites et officiels de la culture de l'organisation, ainsi que les éléments tacites, non-officiels et parfois même inconscients. Ainsi, ils mettent à l'épreuve des faits les perspectives et les questions théoriques vues en classe, ils développent des compétences pratiques et ils apprennent à mieux connaitre un métier qui les intéresse, en l'observant « par-dessus l'épaule » d'un professionnel. Le travail s'accompagne d'une réflexion anthropologique et personnelle concernant les apprentissages qu'ils retirent de l'entrevue. Ce cas permettra d'identifier les avantages et les limites de l'enseignement des approches anthropologiques en communication relations humaines.

  • Coconstruction des connaissances à propos des groupes de codéveloppement professionnel : une recherche-action collaborative et partenariale
    Nathalie Lafranchise (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Nos travaux de recherche menés dans une dynamique collaborative et partenariale, et plus particulièrement une récente recherche-action financée par le CRSH, ont permis de dégager des principes qui ont guidé un processus de coconstruction des connaissances entre chercheurs, étudiants, personnes accompagnatrices, animateurs de groupes de codéveloppement professionnel (GCP) et membres de ces groupes. Le GCP est défini par Payette et Champagne (2010) comme une approche de formation qui mise sur les interactions entre les participants, le partage d'expériences, la réflexion individuelle et collective sur l'expérience et les réinvestissements de la réflexion dans l'action tout en proposant un processus de résolution de problème pour favoriser l'amélioration des pratiques professionnelles et augmenter les capacités d'action et de réflexion des participants. De plus, nos travaux ont permis d'éclairer comment ces principes directeurs, traduits en une démarche, une posture et des stratégies d'accompagnement, ont également favorisé des retombées dans les pratiques de toutes les parties prenantes. Cette communication veut donc mettre en relief ces principes (ainsi que leur traduction en démarche, posture et stratégies d'accompagnement) qui ont guidé un processus de coconstruction des connaissances dans le cadre de notre recherche. Ces principes seront reliés à des approches, théories et paradigmes en psychosociologie et en communication.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

L'enseignement des relations humaines, de la psychosociologie et de la communication sociale (Partie 2)

  • Vers une facilitation des apprentissages en milieu universitaire : l'expérience du coaching (accompagnement) comme pédagogie réflexive et expérientielle
    Ariane Aubin Cadot (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stacey Caceus (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le programme de communication relations humaines de l'UQÀM propose le cours COM1133, soit un cours/atelier visant une formation afin «de permettre aux participantes et participants de connaître et de pratiquer les diverses habiletés d'observation, de conception et d'intervention nécessaires à l'animation de groupes dans différents types de réunions ». Axé sur le développement des habiletés, compétences et attitudes professionnelles des étudiants, des coachs sont présents afin d'encadrer les étudiants en leur donnant des rétroactions, entremêlant réflexions, expériences et théories. L'expérience de coaching est très formatrice puisqu'elle permet de faciliter l'apprentissage de leurs groupes d'étudiants, et de permettre la continuité du développement de leurs propres compétences, attitudes et habiletés. En partant de nos expériences en tant qu'étudiantes et coachs, nous désirons exposer en quoi les pratiques d'enseignement et la structure du cours viennent stimuler l'apprentissage des étudiants. Nous désirons faire une mise en relief des techniques pédagogiques du cours en lien avec les apports d'Yves St-Arnaud et du modèle d'apprentissage social d'Albert Bendura. Nous aborderons ainsi les dimensions réflexives et expérientielles mises en pratique dans le cours, incluant ses bénéfices et ses limites. Puis, nous présenterons les diverses techniques pédagogiques permettant aux étudiants d'acquérir un savoir-faire et un savoir-être en lien avec les objectifs du cours.

  • Les huit compétences de base : aspects pratiques, théoriques et existentiels du rôle d'animateur
    Ludovic DÉCORET (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Myra-Chantal Faber (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le rôle d'animateur est essentiel dans l'intervention psychosociologique puisque cette dernière amène à travailler avec de petits et grands groupes. À l'heure où les organisations et les communautés sont amenées à continuellement travailler ensemble, à se réunir et à développer une pratique de dialogue coopératif, l'enjeu majeur est de former des animateurs compétents. Dans le cadre du baccalauréat en communication (relations humaines) du département de psychosociologie à l'Université du Québec à Rimouski, le rôle d'animateur de groupes de tâche est enseigné majoritairement dans le cadre du cours de deuxième année COM 1133 : Atelier de formation à l'animation et à l'observation dans les groupes. Afin d'aider les étudiants à se former, l'équipe de formateurs a créé un modèle qui synthétise les aspects pratiques, théoriques et existentiels de ce rôle à travers huit compétences de base dans une perspective du changement assisté et de la relation coopérative. À cet égard, l'animateur acquiert une expertise développée sur le processus ainsi qu'une posture unifiant sa sensibilité d'animateur et l'observation des particularités de son groupe. Cela lui permet de prendre conscience de l'impact de ses choix de stratégies et de techniques sur son groupe, ainsi qu'augmenter l'efficacité de son animation. À travers cette présentation, la formatrice souhaite témoigner de la réflexion d'une équipe, ainsi que les fruits issus de sa pratique d'animation et de formation.

  • Émergence d'une communauté apprenante et développement du praticien réflexif : modalités pédagogiques en formation pratique
    Pascale Bergeron (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Monyse Briand (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Mathieu Leblanc-Casavant (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le baccalauréat en communication (relations humaines) à l'UQAR a pour objectif de former des professionnels de l'accompagnement du changement dans les systèmes humains complexes. Pour y arriver, l'équipe enseignante prend le pari de la pédagogie expérientielle et de l'alternance intégrative (Malgraive, 1994) où la formation pratique joue un rôle prédominant. Pour enrichir et soutenir ce processus formatif, nous favorisons l'émergence et la mise en place d'une communauté apprenante au sein du groupe-classe. Les participants sont alors réunis dans une perspective de soutien mutuel et de co-formation, dont la valeur éducative repose en grande partie sur la possibilité de tirer profit du regard des autres et de l'intelligence collective. Ainsi, toutes les actions pédagogiques et l'instrumentation déployées participent à développer progressivement des réflexes dialogiques et d'alternance avec le support d'une communauté d'apprenants, de praticiens-chercheurs expérimentés et d'intervenants professionnels. Pour accompagner les étudiants dans cette démarche réflexive, de nombreux outils d'accompagnement sont privilégiés pour réfléchir sur le sens d'une pratique en situation, co-construire de la connaissance et développer de nouvelles habilitées et attitudes. Cette communication vise à présenter nos expériences d'enseignement en lien avec certains de ces outils qui favorisent l'intégration des dimensions réflexive et expérientielle dans la formation pratique des futurs psychosociologues.

  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

L'enseignement des relations humaines, de la psychosociologie et de la communication sociale (Partie 3)

  • Enseigner les dynamiques communicationnelles dans les groupes restreints : les défis de l'apprentissage pratique effectué en ligne
    Marie-Emmanuelle Laquerre (UQAM - Université du Québec à Montréal), Johanne SAINT-CHARLES (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le programme de baccalauréat en communication (relations humaines) de l'UQAM accorde une place essentielle à l'enseignement des dynamiques communicationnelles dans les groupes restreints. À ce titre, ses étudiantes et étudiants suivent, dès leur première session, un cours de six crédits qui allie théorie et pratique. Afin de s'adapter au contexte actuel et futur du marché du travail, le cours accorde une attention particulière à la question des technologies d'information et de communication. En plus d'aborder la communication numérique en contexte de travail en groupe restreint d'un point de vue théorique, les étudiantes et étudiants sont amenés à développer leur habileté à lire et à décoder les phénomènes communicationnels dans un contexte de groupe en ligne, ce qui leur permet de faire ressortir, dans une optique descriptive, analytique et expérientielle, les similitudes et les différences entre groupe en ligne et groupe en présence.

    Cette présentation propose une réflexion sur les défis de l'apprentissage pratique réalisé en ligne. S'appuyant sur une revue de la documentation sur l'apprentissageparle groupe en ligne, elle met en contraste les particularités de l'apprentissage sur et par le groupe en ligne.

  • Quand la communication sociale rencontre l'ingénierie : une approche du travail en groupe intégrée dans les quatre années du baccalauréat à Polytechnique Montréal
    Renée-Pascale Laberge (Polytechnique Montréal)

    L'École Polytechnique de Montréal a intégré une approche en travail d'équipe dans ses douze programmes de génie. Un cours obligatoire de 45 heures sur la communication interpersonnelle et le travail en groupe est à la base d'un coaching d'équipe sur quatre ans, dans tous les projets intégrateurs de génie. Ces derniers sont des projets sur lesquels les étudiants font, en équipe, une réalisation en ingénierie. Dans le cadre de ces projets (1 par année/par génie), un ou une spécialiste de la communication en groupe (psychosociologue) rencontre chaque équipe environ 60 minutes pour favoriser le transfert des apprentissages du cours sur leur pratique et favoriser la poursuite du développement de ces habiletés. Afin d'évaluer la progression et le développement de ces dernières, une grille d'évaluation des acquis de compétences est utilisée de façon formative dans les trois premiers projets et de façon sommative dans le quatrième projet intégrateur. À ces rencontres ponctuelles s'ajoute un service de « gestion de crise » pour les équipes en difficultés.

    L'objectif poursuivi par cette conférence cherchera à présenter cette formule novatrice dans une école de génie. Le rôle et la place qu'occupe l'approche expérientielle et réflexive sera présenté ainsi que les outils et les conditions qui permettent la prise de conscience et le passage à l'action dans les groupes.

  • Le développement du souci éthique dans les pratiques de formation, de recherche et d'accompagnement en psychosociologie
    Jean-Philippe GAUTHIER (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Diane Léger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jeanne-Marie RUGIRA (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les pratiques réflexives et dialogiques propres à la psychosociologie sont porteuses d'une posture et de préoccupations éthiques particulières. La prise en compte de ces questions sera abordée ici sous l'angle du développement du souci éthique des praticiens, chercheurs et formateurs. L'étude longitudinale de nos propres pratiques soulève inévitablement une réflexion permanente quant à leurs finalités et révèle des tensions entre ces dernières, certaines valeurs et les possibles dans l'action. Cette communication s'appuie sur le triangle de l'intention éthique proposé par Ricoeur (1985) – avec les pôle je-tu-il qui le constituent – et sur le triple souci éthique développé par Fortin et Parent (2004) - souci de soi, souci de l'autre et souci de l'institution – pour proposer des conditions de formation et d'accompagnement susceptibles de favoriser le développement du souci éthique dans nos propres pratiques et celles de ceux que nous formons et accompagnons.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Atelier de kasàlà

  • Le kasàlà : une pratique pédagogique de la joie au service du développement du savoir-être en psychosociologie
    Jean-Philippe Gauthier (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le kasàlà (Kabuta, 2010) est un art oratoire africain qui a comme ambition de réveiller et de révéler les potentialités et les richesses intérieures de tout être humain. Il s'agit d'un texte poétique récité qui célèbre la vie à travers la personne. Cette communication vise à rendre compte de l'intégration de la pratique du kasàlà dans le cadre de ma pratique de formateur au baccalauréat en psychosociologie à l'UQAR. Bien plus qu'un concept ou une méthode, le kasàlà est une instance transformatrice, une pratique de la joie qui ouvre à la puissance de l'émerveillement. Il est, à plusieurs égards, une occasion de renouvellement du rapport à soi, aux autres et au monde. Espace à la fois formateur et soignant, philosophique et poétique, il permet de créer des conditions qui relient la personne à elle-même, à sa communauté, à son territoire et à son inscription sociohistorique, tout autant qu'à ses possibilités formatives (Morais, 2012) qu'elle est invitée à assumer et à déployer. Je présenterai comment et dans quel contexte j'utilise le kasàlà dans mes interventions pédagogiques et préciserai en quoi cette pratique soutient le projet de développement du savoir-être de l'étudiant dans sa formation comme accompagnateur de changement dans les systèmes humains complexes.

  • Période de questions
  • Le kasàlà : un art de l'émerveillement qui célèbre la personne
    Marie BEAUCHESNE (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jean-Philippe Gauthier (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jean Ngo Semzara Kabuta (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
    Nous vous invitons à venir vivre l'expérience du Kasàlà, une poésie orale d'origine africaine qui célèbre la personne. Cet art poétique est accessible à tous et peut être utilisé comme moyen de formation et d'intervention afin de soutenir l'estime de soi des personnes, le développement de compétences relationnelles et la consolidation d'équipe ou de groupes de travail.

    Le Kasàlà est un texte d'affirmation à travers lequel la personne prend sa place parmi les autres, et ainsi invite chacun à faire de même. Ce processus de création par l'écriture et la prise de parole publique invite ceux qui y participent à affirmer leurs dons, leurs talents, ainsi qu'à s'approprier leurs héritages, à réfléchir à leur inscription sociohistorique et à assumer leurs potentialités.

    Dans cet atelier, nous verrons quelques-unes des possibilités qu'offre le Kasàlà, soit le Kasàlà de soi, qui est une célébration de soi, le Kasàlàde l'autre, qui est une célébration de l'autre et enfin le Kasàlà de l'autodérision, un texte dans lequel on est invité à rire de soi sans se détruire.

    Par cet atelier, nous souhaitons permettre aux participants de découvrir cet art légué par les traditions poétiques et orales africaines, dans l'espoir que ce patrimoine puisse les inspirer dans leurs projets de recherche, d'intervention et de formation auprès des groupes et des collectivités.

Communications orales

Intervention et pratique professionnelle en relations humaines, psychosociologie et communication sociale (Partie 1)

  • Mot de bienvenue
    Marie-Emmanuelle Laquerre (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francois P. ROBERT (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Intervention psychosociale par la nature et l'aventure : innovation et énovation en contexte de formation des étudiants en relation d'aide
    Sébastien Rojo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    L'insertion professionnelle des étudiants dans le champ de l'intervention psychosociale est un défi et plusieurs observations montrent à quel point la relation entre l'emploi et les compétences acquises lors de la formation devient fragile et que les pratiques « hors des murs » sont parfois difficiles à enseigner. Afin de mieux former ces futurs intervenants à la réalité de leur métier, une approche expérientielle et axée sur l'utilisation de situations problématiques complexes et décontextualisées a été mise en place. L'intervention psychosociale par la nature et l'aventure (IPNA) a été utilisée, dans un premier temps, comme un processus qui permet de mettre en place des situations pédagogiques complexes et significatives comme une occasion de soutenir un processus de transformation de la posture d'étudiant vers celle d'intervenant. Dans un deuxième temps, l'IPNA a été enseignée comme modalité d'intervention psychosociale complémentaire ayant un fort potentiel de changement de comportement et d'attitude chez les clientèles visées. Dans cette visée, l'énovation remplace l'innovation en se centrant sur le processus d'émergence basé sur la création de sens et concevant le changement comme un soutien à l'adaptation des pratiques. Cette présentation vise à expliquer comment utiliser l'IPNA et en quoi elle peut être un « bras de levier » important pour une meilleure construction professionnelle auprès de futurs intervenants face au défi de l'entrée en exercice.

  • Laboratoire de recherche et d'expérimentation en nature : un modèle communicationnel d'intervention psychosociale
    Mylène Boisvert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Richard Lajeunesse (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le laboratoire de recherche et d'expérimentation en psychosociologie et en communication est offert depuis plusieurs années aux étudiants et étudiantes du programme de communication, relations humaines et du certificat d'intervention psychosociale de l'Université du Québec à Montréal. Il est également susceptible d'intéresser d'autres clientèles (étudiants et étudiantes libres) dans la mesure où il favorise une démarche réflexive sur le système de valeurs de l'intervenant et une décristallisation de ses habitudes perceptuelles et cognitives. Ce laboratoire consiste en une expérience assumée pleinement par les individus dans un contexte de nature où celle-ci devient le lieu premier d'apprentissage et d'approfondissement d'un certain nombre de concepts-clés propres à une pensée « écologisée ». Pour les besoins de notre communication, nous partirons de la prémisse suivante : ce qui devient significatif pour l'individu dans ce type de laboratoire en nature ne dépend pas uniquement de la culture dans laquelle il est inscrit; mais aussi de sa coexistence avec ses pairs dans les particularités de ce type d'environnement. Ainsi, le défi de notre communication sera de montrer comment, dans ce contexte unique en son genre, l'histoire d'un individu s'entrelace à celle d'un groupe et d'une culture distincte pour lui apporter une meilleure connaissance de lui-même.

  • Accompagner les processus d'intégration culturelle et académique des étudiants internationaux à l'UQAR : une recherche-formation-intervention
    Dany Héon (Université Laval), Clency , Université Laval RENNIE (Université Laval), Jeanne-Marie Rugira (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    En ce début de siècle, nous assistons aux effets de la mondialisation des marchés, de la circulation des biens et des personnes ainsi qu'à l'essor de nouvelles technologies de la communication et des médias sociaux. Nous constatons une forte augmentation du nombre d'étudiants internationaux dans les universités québécoises, qui voient ainsi leurs clientèles se diversifier et s'internationaliser. Ces institutions ne peuvent plus faire l'économie de s'adapter à cette nouvelle clientèle qu'elle invite en son sein, ni de l'urgence de repenser les pratiques d'accueil et d'intégration psychosociale, institutionnelle et académique. Dans ce contexte, l'administration de l'UQAR a approché le module de psychosociologie en vue de mettre sur pied un projet pilote dans le but de mettre en place un processus d'accompagnement des différents paliers organisationnels concernés par cette question. Nous avons aussitôt pensé à offrir un cours de communication et interculturalité réservé aux étudiants internationaux issus de différents départements et de différentes cultures. Nous voulions profiter de ce laboratoire de formation pour lancer une réflexion collective, une mobilisation et une concertation sur les manières nouvelles de s'adresser à cette problématique. Nous avons orienté notre projet selon une approche situationniste d'analyse et d'échange culturelle, de médiation interculturelle et d'accompagnement psychosociologique du changement dans les systèmes humains complexes.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Intervention et pratique professionnelle en relations humaines, psychosociologie et communication sociale (Partie 2)

  • Mise au jeu : une pratique d'intervention psychosociale participative
    Luc GAUDET (Mise au jeu), Chantale MAILHOT (HEC Montréal), Francois P. Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication vise à présenter la pratique d'intervention psychosociale participative de l'organise Mise au jeu. Cet organisme communautaire œuvre au Québec auprès d'une très grande diversité de populations et permet aux personnes d'agir sur des formes d'injustices sociales vécues. La présentation fera d'abord un tour d'horizon du modèle pratique en termes de méthodologie et d'impact social, relaté dans la documentation scientifique et la « littérature grise ». Cet état des savoirs vise à exposer ce qui fait la particularité de l'organisme dans sa pratique d'innovation sociale. La deuxième partie de la communication présente le modèle pratique que l'organisme a élaboré récemment. On explicite le modèle praxéologique de l'intervention de Mise au jeu, tel que les membres se le représentent pour affermir leur pratique. Au fil des années, l'organisme a campé sa pratique dans une approche que l'on peut considérer de sociologie clinique où le travail des intervenants et intervenantes permet de mobiliser des savoirs qui sont distribués chez les personnes engagées dans le processus ce qui permet de solidifier des solidarités pour ainsi les « habiliter » à agir et ainsi s'émanciper. Enfin, la dernière portion de la communication est de réfléchir sur les défis et opportunités qui s'offrent à Mise au jeu dans ces prochains développements. Comment l'organisme peut maintenant changer d'échelle et être en mesure de pérenniser la démarche et l'approche auprès des personnes.

  • L'adulte dans l'endiguement des violences scolaires
    Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)

    Intervenir dans l'univers des élèves pour endiguer les violences scolaires en situation éducative se révèle d'une rare complexité. Cette action est une intervention concrète, contraignante au sein de relations humaines pour lesquelles des axes communicationnels sociétaux sont indispensables. Cette contextualisation nous extrait des approches courantes des violences scolaires. Comment l'adulte immergé au cœur de la vie scolaire endigue-t-il des violences en intervenant, communiquant et inculquant des orientations pérennes aux individus, aux groupes ainsi qu'au collectif éducatif ? Les interventions éducatives dans les cours de récréation de la maternelle au lycée effectuées durant plus d'une décennie servent de matériel de référence pour mettre en relief les actions de nature professionnelle. Pour parvenir à des résultats probants, la praxéologie a été la méthode fondamentale afin d'accéder aux articulations initiales. La lecture des comportements, la possibilité d'intervention différée, les contextualisations et la capacité d'intervention par le dialogue, la démonstration et la responsabilisation furent les axes mis en application. Les résultats sur des jeunes élèves et des adolescents démontrent la nécessité du suivi longitudinal d'un intervenant de confiance intégré par les élèves dans leur univers éducatif.

  • Créer, penser et aimer sans réserve : un récit de pratique engagée
    Suzanne Boisvert (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Cette présentation racontera ma pratique d'artiste chercheure et accompagnatrice de projets en art relationnel communautaire, comment j'ai été amenée à œuvrer en dehors des lieux consacrés à l'art, avec des personnes invisibles socialement, imaginant avec elles des contextes de création collective émancipatrice qui leur permettraient d'apparaître comme sujets dans leur communauté. Je présenterai plus particulièrement l'expérience de Nous, les femmes qu'on ne sait pas voir, grande conversation interdisciplinaire et intergénérationnelle sur l'âge, qui m'a également servi de terrain de recherche pour mes travaux de maîtrise en étude des pratiques psychosociales. Je raconterai les méthodes collaboratives, les postures réflexives et les chemins artistiques proposés; pourquoi le partage de la réflexion créatrice m'a semblé être la pierre angulaire d'un art véritablement communautaire où je suis également apparue comme faisant partie du « nous » citoyen. Enfin, j'évoquerai les découvertes que j'ai pu faire avec mes cocréatrices durant les cinq années qu'aura duré ce projet de «réflexion par l'art» et l'effet boule de neige que notre méthode a eu sur les groupes que nous avons coanimés à travers le Québec de 2009 à 2014.

  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Intervention et pratique professionnelle en relations humaines, psychosociologie et communication sociale (Partie 3)

  • Le Réseau des praticiens et chercheurs en psychosociologie : un projet de réseautage au service de la promotion et du développement de la psychosociologie au Québec
    Vincent Cousin (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jean-Philip Gagnon Bouchard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Depuis la création du baccalauréat en communication (relations humaines) à l'UQAR en 1998, les diplômés se retrouvent confrontés aux défis que posent leur insertion socioprofessionnelle en étant porteurs et représentants d'une discipline émergente dans leur région. Nous avons pu assister à de nombreuses initiatives de rassemblement, de création d'espaces collectifs de soutien et de réflexion, autant pour le développement professionnel de chacun que pour s'adresser à la question de l'isolement de ces praticiens formés à l'intervention psychosociologique. En 2015, un portrait socio-professionnel des diplômés de ce baccalauréat a été réalisé et présenté au 83e congrès de l'ACFAS. Depuis, un comité de psychosociologues s'est formé pour donner suite aux besoins exprimés par les diplômés de bénéficier d'une structure de réseautage et de soutien dans leur action professionnelle. Ce comité a mis sur pied le Réseau des Praticiens et Chercheurs en Psychosociologie (RPCP), qui s'est donné pour objectifs d'offrir des espaces de réseautage et d'échange entre professionnels, promouvoir la psychosociologie et les spécificités de son champ d'intervention et proposer des offres de développement professionnel. Nous proposons, à travers cette communication, de présenter l'historique de ce réseau, ses objectifs et les actions que nous comptons mettre en place pour soutenir le développement des connaissances et des compétences des praticiens et chercheurs œuvrant dans ce champ.

  • Pause

Panel / Atelier

Construire des compétences professionnelles à l'université : le maillage des savoirs et leur développement au carrefour des milieux de recherche, d'enseignement et de pratique

Participant·e·s : Jean-François Biron (Agence de la santé et des services sociaux de Montréal), Geneviève Dion-Desgagnés (À déterminer), Sébastien Martineau (Communagir), Emilie Picarou (UdeS - Université de Sherbrooke)