Informations générales
Événement : 81e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :L’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) est menée par la direction des enquêtes longitudinales et sociales (DELS) de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), en collaboration avec une équipe interdisciplinaire de chercheurs issus de différents établissements universitaires. Il s’agit de la première cohorte québécoise de nouveau-nés avec collectes de données annuelles depuis l'âge de 5 mois. L'enquête inclut environ 2000 nourrissons nés en 1998 qui constituent un échantillon représentatif des enfants sur presque tout le territoire québécois. L’ELDEQ recueille des données sur un ensemble très considérable de variables qui constituent autant de facteurs qui contribuent au développement physique, émotionnel, comportemental et cognitif de l’enfant de la naissance à l'adolescence.
Le but du présent colloque est de réunir les chercheurs-auteurs de l'ELDEQ ainsi que leurs collaborateurs et étudiants pour diffuser les résultats des plus récents travaux sur l'ELDEQ. Le colloque débutera par une présentation d’ouverture par Bertrand Perron (directeur, DELS, ISQ).
Plusieurs chercheurs-auteurs de l'ELDEQ ont déjà confirmé leur présence. Ainsi, il y aura au moins 5 sessions qui porteront sur autant de thèmes/problématiques :
1. Impact de l’exposition à la pauvreté sur la santé des enfants et des adolescents
2. Préparation de l’enfant à la maternelle et rendement scolaire à l’école primaire
3. Services de garde et problèmes de santé
4. Les antécédents pré-, péri- et néo-nataux des problèmes de comportement chez les enfants
5. Les problèmes de sommeil chez l’enfant et l’adolescent
D’autres thèmes/problématiques pourront également être abordés.
Dates :Programme
Le devenir des enfants du Québec de la naissance à l'adolescence : l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ)
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Mot de bienvenueRaymond H. Baillargeon (Université d’Ottawa)
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L'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) : déjà 15 ans de production de données au service de la rechercheHélène Desrosiers (Institut de la statistique du Québec), Delphine PROVENÇAL (ISQ - Institut de la statistique du Québec)
Voilà déjà 15 ans que
l'Institut de la statistique du Québec, en collaboration avec divers
partenaires financiers et groupes de chercheurs, recueille des données auprès
d'un échantillon d'enfants nés au Québec (et de leurs familles) dans le cadre
de l'ÉLDEQ. En introduction à ce colloque dédié à l'ÉLDEQ, l'objectif principal
de cette communication est de présenter un survol de l'évolution du contenu et
du programme de collectes de cette vaste étude qui alimente de nombreuses
recherches touchant différents aspects du développement des enfants. Cet
exercice permettra notamment de faire un retour sur les origines et les grandes
phases ayant marqué la vie organisationnelle (partenariats et collaborations
diverses) de ce projet d'envergure et de situer les principaux aspects
méthodologiques inhérents à cette étude (échantillonnage, instruments et modes
de collectes, attrition et fidélisation des répondants). Un court bilan de la
production de connaissances générée par l'analyse des données de l'ÉLDEQ sera
aussi présenté. On fera aussi état des ressources et des outils de l'ÉLDEQ mis
à la disposition des chercheurs.
Comportements agressifs et d'opposition-défiance avant l'âge de deux ans : évolution, dépistage et déterminants périnataux
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Dépistage des problèmes de comportement chez l'enfant lors du bilan de santé de 18 moisRaymond H. Baillargeon (Université d’Ottawa)
Objectif : Récemment,
la Société canadienne de pédiatrie recommandait qu'un bilan de santé de 18 mois
amélioré soit mis en place partout au Canada. Un tel bilan pourrait constituer le
point de départ pour la prévention des problèmes de comportement qui émergent
tôt dans la vie de l'enfant et qui démontrent une bonne validité prédictive. Le
but de cette étude est de proposer des normes québécoises pour identifier les
enfants qui présentent un problème d'opposition-défiance lors de la visite de
18 mois.Échantillon/Méthode :
Nos travaux réalisés à partir des données de l'Étude longitudinale du
développement des enfants du Québec (ÉLDEQ) ont déjà permis de démontrer qu'il est
possible de distinguer des autres les enfants qui, à 17 mois, présentent un problème
d'opposition-défiance. Aux fins de la présente étude, nous avons estimé la probabilité (a
posteriori) qu'un enfant présente un problème d'opposition-défiance à 17 mois étant
donné les réponses de sa mère à trois questions. Une probabilité supérieure à
50% étant indicative d'un problème.Résultats : La
fidélité desdites normes s'est avérée très bonne. D'une part, la validité
prédictive positive a été estimée à .85. D'autre part, la validité prédictive
négative a été estimée à .96 et .97 pour les garçons et les filles,
respectivement.Conclusion : Ces normes pourraient être
facilement utilisées lors du bilan de santé de 18 mois et ainsi ouvrir la voie
à la prévention précoce des problèmes de comportement chez l'enfant. -
Primiparité et comportements agressifs avant l'âge de 2 ans : étude populationnelle d'une cohorte de naissanceMy-An AUPRIX (Université d’Ottawa), Raymond H. BAILLARGEON (Université d’Ottawa), Derek Petit (Université d’Ottawa)
Hypothèse :Les enfants nés de mères primipares sont moins susceptibles de
manifester de façon fréquente que de façon occasionnelle des comportements
agressifs, et sont moins susceptibles de manifester occasionnellement ces
comportements plutôt que de ne jamais les manifester.Objectif :L'objectif de cette étude est d'évaluer l'existence d'une
association entre les comportements agressifs et la primiparité, et ce
indépendamment de 13 autres variables.Échantillon :Les données de cette étude ont été obtenues à l'aide de la deuxième
collecte de données de l'ÉLDEQ, réalisée lorsque l'enfant avait
approximativement 17 mois. Dans cette collecte, 2045 ménages ont complété le questionnaire
informatisé rempli par l'intervieweur (QIRI).Méthode :Les données reliées aux comportements agressifs ainsi que les
autres variables indépendantes proviennent du QIRI ainsi que des dossiers
médicaux de l'enfant et de la mère. Les comportements considérés ont été
analysées statistiquement à partir de modèles log-linéaires hiérarchiques.Résultats :Les résultats démontrent que les enfants premiers nés sont de 1.9 à
13.3 fois moins susceptibles de manifester de façon fréquente (plutôt que
jamais) les cinq comportements d'agression physique considérés pour cette étude,
et ce sans interaction avec les 13 autres variables considérées.Conclusion : En conclusion, ces résultats suggèrent que la
primiparité est une variable incontournable à considérer dans l'étude de
l'agressivité chez les très jeunes enfants. -
Inégalités sociales de santé au cours de l'enfance : des crises d'asthme au trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivitéHélène DESROSIERS (ISQ - Institut de la statistique du Québec), Hélène Riberdy (UdeM - Université de Montréal), Karine TÉTREAULT (ISQ - Institut de la statistique du Québec)
L'objectif de cette présentation est de dévoiler
les principaux résultats de l'étude portant sur l'évolution de l'état de santé
physique et mentale des enfants de 10 ans. De façon inusitée, tant les
problèmes rapportés pour lesquels les parents n'ont pas consultés un
professionnel ainsi que les problèmes de santé diagnostiqués sont considérés. La
majorité des informations sont issues du QIRI, du QPRI ou du QPAE pour chacun
des passages réalisés entre 5 mois et 10 ans. Seuls les enfants dont la mère a
participé à tous les volets ont été retenus. Chaque indicateur a été construit
en considérant la présence de problèmes de santé à au moins un ou deux
passages; il s'agit de prévalence de période. Trois variables ont fait l'objet
d'analyses bivariées : le sexe, la région de résidence et la faible
position sociale. Alors qu'on obtient une prévalence de problèmes de santé
instantanée de 64 % chez les enfants de 10 ans, la prévalence de période
est de 84 % lorsque l'on considère les mêmes problèmes des premiers
moments de vie à 10 ans. Ne pas considérer les problèmes de santé perçus par
les parents sous-estime de façon significative la prévalence des problèmes de
santé et particulièrement ceux de santé mentale : au lieu d'une prévalence
de 19 % on en obtient une de 56 %. Enfin, les enfants affectés par la
défavorisation sont proportionnellement plus nombreux à avoir eu des problèmes
de santé physique ou mentale que l'on considère la santé perçu ou
diagnostiquée. -
Primiparité et comportements d'opposition-défiance avant l'âge de 2 ans : étude populationnelle d'une cohorte de naissanceMy-An Auprix (Université d’Ottawa), Raymond H. BAILLARGEON (Université d’Ottawa), Derek PETIT (Université d’Ottawa)
Objectif : L'objectif de cette étude est de déterminer s'il existe une
association entre la primiparité et 5 comportements d'opposition-défiance (COD),
et ce, indépendamment de 13 variables indépendantes.Échantillon : Les données ont été recueillies dans le cadre
de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). Lors
de la collecte, 2045 ménages ont complété le questionnaire informatisé rempli
par l'intervieweur (QIRI).Méthode : Les comportements ont été analysés statistiquement à partir de
modèles log-linéaires hiérarchiques.Résultats : Les enfants nés de mères primipares sont moins susceptibles de
manifester les 5 COD de façon fréquente. Les tests d'interaction avec une 3e
variable ont révélé la présence de 6 interactions (sur une possibilité de 65). La
diminution observée dans la propension à manifester les COD chez les premiers
nés est plus forte pour un indice d'Apgar inférieur à 7, une consommation
d'alcool mitoyenne (1 ou 2 verres), une absence d'hypertension gestationnelle
et de pré-éclampsie et un revenu suffisant. En absence d'interaction, un
paradoxe de Simpson a été testé mais n'a pas donné lieu à des ajustements
substantiels des rapports de cotes.Conclusion :
La primiparité est une variable importante à considérer dans l'étude des COD
chez les très jeunes enfants. -
Discussion
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Mot de clôtureRaymond H. Baillargeon (Université d’Ottawa)
Préparation scolaire à la maternelle, habileté de lecture et connaissance des nombres des enfants québécois
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Mot de bienvenuePierre Lapointe (UdeM - Université de Montréal)
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La préparation scolaire des enfants à la maternelle et leur réussite à l'école primaireChrista Japel (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pierre LAPOINTE (UdeM - Université de Montréal)
L'entrée à l'école constitue une période critique du développement des enfants (Pianta
et Cox, 1999), et leur préparation au préscolaire joue un rôle crucial dans leur
réussite à l'école. Or, la diversité des caractéristiques individuelles et
sociodémographiques des enfants est associée à des variations importantes à
cette période du développement.La présente étude analyse les trajectoires de 961 enfants participant
à l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). Des
données recueillies auprès des enseignants de la maternelle à la sixième année du
primaire permettront d'examiner 1) la valeur prédictive de l'Instrument
de mesure du développement de la petite enfance (IMDPE; Janus et
Offord, 2000) et 2) de mieux comprendre les facteurs qui contribuent à la réussite scolaire.Une analyse typologique distingue quatre groupes d'enfants au regard de la préparation scolaire. La majorité des enfants apparaissent
bien préparés pour commencer l'école, mais plus d'un quart démontre des
difficultés d'apprentissage ou d'adaptation. L'analyse longitudinale montre que
la situation de plusieurs élèves jugés en difficulté à la maternelle tend à
s'améliorer. Certains éprouvent toutefois des difficultés tout au long du
primaire. Des analyses multivariées montrent que plusieurs caractéristiques
individuelles et familiales contribuent à la réussite scolaire. Ces résultats
suggèrent des pistes de prévention et d'intervention pour soutenir les élèves à
risque d'échec scolaire. -
L'implication parentale et la préparation scolaire des enfants québécois à la maternelleChrista JAPEL (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pierre Lapointe (UdeM - Université de Montréal)
Dans le monde de l'éducation, l'idée
que l'implication parentale est un facteur déterminant de la réussite de
l'enfant à l'école est largement répandue. Cette position théorique justifie
l'adoption de politiques et l'instauration de programmes visant à faciliter et
à intensifier les relations de collaboration entre les parents et les agents
scolaires. Or, les conclusions des recherches empiriques sur cette question ne
permettent pas toujours de soutenir cette assertion (Bates, 2005; Rimm-Kauffman
et Pianta, 2000). Dans cette perspective, notre étude vise à juger si l'implication
parentale contribue à la préparation scolaire des enfants à la maternelle.En 2004, 968 enseignants de maternelle ont évalué la préparation scolaire d'un
enfant de leur classe recruté dans l'ÉLDEQ et la qualité de leur communication
avec ses parents. De même, les mères de ces enfants ont évalué la qualité de
leur communication avec l'enseignant et leur participation à la vie scolaire.
En tenant compte des caractéristiques sociodémographiques des enseignants, des
parents et des enfants, les résultats d'analyses de covariance montrent que des
dimensions de la préparation scolaire des enfants en maternelle (santé physique
et bienêtre, développement cognitif, intégration sociale et autorégulation) sont
associées à la qualité de la communication enseignant/parent et à la des
parents aux activités scolaires. Ces résultats sont discutés en regard des
travaux sur le développement de l'enfant en milieu scolaire. -
La collaboration parent-école : le point de vue des parentsVirginie Nanhou Youkoujouo (ISQ - Institut de la statistique du Québec)
Notre étude a pour but
de documenter l'évolution de la relation parent-école au primaire et d'examiner
les liens entre cette relation et des caractéristiques de l'enfant et sa
famille, l'ouverture de l'école envers les parents et le rendement scolaire de
l'enfant tels que perçus par les parents. Des analyses descriptives (test du Khi-deux,
test t), à partir des données
d'enfants de l'Étude longitudinale du
développement des enfants du Québec pour cinq niveaux scolaires, montrent
que l'évaluation de la mère de sa relation avec l'enseignant est plus favorable
au premier cycle du primaire et en sixième année comparativement à la
maternelle ou quatrième année. Le rendement scolaire de l'enfant selon les
parents est lié au nombre d'activités auxquelles ils participent à l'école au
premier cycle du primaire et à la relation mère-enseignant en sixième année. Or
la participation parentale aux activités à l'école tend à baisser lorsque
l'enfant avance dans ses études, mais est positivement liée au statut
socioéconomique de la famille, à la présence des deux parents biologiques dans
le ménage ainsi qu'à la scolarité de la mère. En outre, une relation
mère-enseignant plus positive et une plus grande implication parentale à
l'école, et donc une meilleure collaboration parent-école, sont liées à la
perception favorable qu'ont les parents de l'ouverture de l'école envers eux.
Ces résultats, qui restent à préciser par une analyse multivariée, vont dans le
sens des objectifs des réformes en éducation. -
La participation culturelle chez les enfants, l'accompagnement parental et la construction du genreGilles Pronovost (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
L'objectif de la recherche était de
procéder à l'analyse descriptive des données originales de l'enquête
« ÉLDEQ » portant sur diverses pratiques culturelles des parents et
des enfants, ainsi que sur leur utilisation des médias. Pour ce faire les
fichiers des enquêtes E1 à E9, E11 et E13 ont été utilisés. Nous avons décrit
les activités des parents avec leur enfant, au moment où celui-ci avait entre
17 mois et 10 ans. Un volet encore plus étendu a porté sur les activités des
enfants en matière de lecture, écriture, activités culturelles, fréquentation
des bibliothèques, utilisation de l'ordinateur, de la télévision et des jeux
vidéo, et ce dès l'âge de 17 mois jusqu'à l'âge de 10 ans.Dans un second temps, nous avons décrit
l'incidence significative de l'accompagnement parental dans le développement
des habitudes de lecture des enfants et démontré que le fait d'avoir un parent
accompagnateur ou lecteur induisait des pratiques de lecture plus importante
chez les enfants; la même relation s'observe dans le cas des parents télévores,
qui « fabriquent » des enfants télévores.Dans un troisième temps, nous avons illustré
l'importance de l'encadrement parental dans la construction du genre. La
partition filles/garçons débute très tôt et s'effectue par le biais des choix
différenciés d'activités de même que dans des modalités différentes d'accompagnement
parental. Elle se développe également par une utilisation de plus en plus
différenciée des divers média. -
Pause
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Les déterminants et la validité prédictive de la connaissance des nombres à l'âge préscolaireMichel BOIVIN (Université Laval), Ginette DIONNE (Université Laval), Gabrielle Garon-Carrier (Université Laval), J. HENRY (Université Laval), Y. KOVAS (University of London), J.-P. LEMELIN (UdeS - Université de Sherbrooke), Richard E. TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal)
L'objectif de
l'étude est de documenter les déterminants et la validité prédictive de la
connaissance des nombres (CN) à l'âge préscolaire. L'échantillon est issu de
l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). Le test
de connaissance des nombres (Okamato & Case, 1996) a été administré à 4
reprises aux enfants de l'ELDEQ âgés entre 4 et 7 ans. Des trajectoires de
développement de la CN ont été établies pour 1597 enfants. Quatre trajectoires
ont été identifiées. Une d'entre elles est constituée d'enfants (11,1%) qui se
caractérisent par une CN constamment inférieure aux autres. Ces enfants ont été
évalués sur différents aspects de leur environnement (famille, garderie, etc.)
et sur leurs habiletés cognitives à 41 mois; et ont été comparés aux autres
enfants sur leurs compétences mathématiques à 8 et 10 ans, et leur rendement
mathématique et scolaire de 7 à 12 ans. Les résultats des ANOVA à mesures
répétées montrent que les enfants de la trajectoire faible ont un rendement
mathématique et scolaire inférieur aux autres enfants. Une analyse de
classification révèle que deux profils d'enfants appartenant à la trajectoire
faible se distinguent sur leur niveau de vocabulaire, le mode de garde, la
fréquence à laquelle les parents font la lecture et la perception qu'ils ont de
leur impact sur le développement de leur enfant. Ces résultats suggèrent qu'au-delà
des habiletés cognitives, l'environnement familial joue un rôle distinctif dans
le développement de la CN. -
Analyses corrélationnelles de la lecture et des symptômes d'inattention et d'hyperactivité au début du primaireMichel BOIVIN (Université Laval), Mara BRENDGEN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ginette DIONNE (Université Laval), Vickie Plourde (Université Laval), Richard E. TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal), Frank VITARO (UdeM - Université de Montréal)
L'étude vise à documenter les associations entre la lecture et les
symptômes d'inattention et d'hyperactivité chez les enfants qui entament le
primaire. Spécifiquement, les objectifs sont de vérifier (1) si les
associations entre la lecture et l'inattention sont plus fortes que celles
entre la lecture et l'hyperactivité, (2) si ces résultats se maintiennent
lorsque le fonctionnement intellectuel non verbal est pris en compte et (3) si
les relations observées sont similaires pour les filles et les garçons. Les
participants proviennent de l'Étude longitudinale des enfants du Québec
(ELDEQ). La lecture de mots et la compréhension en lecture ont été évaluées par
des mesures objectives (K-ABC – Kaufman & Kaufman, 1993) en 1ère
et 2e année du primaire alors que l'inattention et l'hyperactivité
ont été évalués par les enseignants en maternelle, 1ère et 2e
année à l'aide du Questionnaire d'évaluation des comportements sociaux (QECS –
Tremblay et al., 1987). Les résultats montrent de plus grandes corrélations
entre la lecture et l'inattention qu'entre la lecture et l'hyperactivité. Ces
corrélations se maintiennent lorsque le fonctionnement intellectuel non verbal
est pris en compte. Toutefois, lorsque les données sont analysées séparément
selon le sexe, les filles, mis pas les garçons, présentent des associations
entre la lecture et l'hyperactivité qui sont similaires à celles entre la
lecture et l'inattention, ce qui souligne l'importance d'étudier séparément les
garçons et les filles. -
Les rôles du langage, de la cognition et de l'environnement dans le développement des habiletés en lectureGinette DIONNE (Université Laval), Emylie MATHIEU (Université Laval), Catherine Mimeau (Université Laval)
L'objectif de cette étude était d'examiner la relation entre les
habiletés langagières précoces et les habiletés en lecture acquises à l'âge
scolaire, et d'expliquer les discontinuités observées au sein de cette relation.
Les habiletés langagières de plus de 1 000 enfants provenant de l'ÉLDEQ ont été
mesurées à 30 mois à l'aide du MCDI et à 42 mois à l'aide de l'ÉVIP. Les
habiletés en lecture de ces enfants ont été mesurées en 2e année du
primaire à l'aide du K-ABC. Une corrélation modérée a été obtenue entre les
habiletés langagières précoces et les habiletés en lecture. Par ailleurs, des
tests-t ont permis de distinguer les
bons lecteurs des moins bons sur les plans de la connaissance des lettres (test
Lollipop) et du QI non verbal (tâche de blocs du WPPSI) mesurés à 6 ans, et de
la mémoire verbale (tâche de répétition de non-mots du NEPSY) et de la
dénomination rapide (tâche de dénomination de couleurs du RAN) mesurées en 2e
année. De plus, des analyses de régression ont indiqué que la fréquence de
lecture à la maison entre 18 et 42 mois prédisait les habiletés ultérieures
en lecture, et que les habiletés langagières précoces avaient un effet
médiateur sur cette relation, surtout lorsque la mère avait reçu un haut niveau
d'éducation. L'ensemble de ces résultats suggère qu'il existe une relation
entre les habiletés langagières précoces et les habiletés en lecture, mais que
des facteurs cognitifs et environnementaux ont également un rôle à jouer dans
l'apprentissage de la lecture. -
Discussion
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Mot de clôturePierre Lapointe (UdeM - Université de Montréal)
Trajectoires de pauvreté, stress et santé à 10 ans des enfants québécois
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Mot de bienvenueLouise Séguin (UdeM - Université de Montréal)
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Trajectoires de pauvreté de la naissance à 10 ans chez les enfants de la cohorte de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ)Lise GAUVIN (UdeM - Université de Montréal), Lisa KAKINAMI (CRCHUM), Marie LAMBERT (CHU Sainte-Justine), Béatrice NIKIÉMA (UdeM - Université de Montréal), Gilles PARADIS (Université McGill), Louise Séguin (UdeM - Université de Montréal)
Objectifs: Examiner l'évolution de l'exposition à la pauvreté avant 10 ans chez les
enfants de l'ÉLDEQ selon trois mesures de pauvreté. Explorer les
caractéristiques des familles associées à ces trajectoires. Méthodes : À
5 mois 2120 enfants ont participé à l'ÉLDEQ et il y a eu 1334 participants à 10
ans. Le revenu de la maisonnée des 12 mois précédents et les sources de revenu
ont été documentés annuellement de 5 mois à 10 ans. La pauvreté a été
définie : 1- sous le seuil de faible revenu de Statistique Canada; 2-
recevoir du Bien-Être Social (BES); 3- faire partie du quintile de statut
socio-économique inférieur. La prévalence et la durée de pauvreté ont été
examinées pour chaque mesure de pauvreté pour les périodes préscolaire,
scolaire et pour les 10 premières années. Les modèles de classes latentes de
croissance ont identifié des sous-groupes de trajectoires de pauvreté. Résultats:
Quatre trajectoires de revenu sont identifiées : jamais pauvre; pauvre
chronique; probabilité décroissante ou croissante de pauvreté. À 5 mois, 24,4%
des nourrissons vivaient dans une famille pauvre et 11,5 % recevaient du BES. À
10 ans 14,6% vivaient dans une famille pauvre et 2,7% recevaient du BES. Entre 5
mois et 10 ans 7,3% ont été pauvre chroniquement. Les enfants des familles
immigrantes non-Européennes et des familles monoparentales ont la plus grande probabilité d'être pauvres
avant10 ans. Conclusion: Une grande proportion d'enfants québécois sont
exposés à la pauvreté avant 10 ans. -
Moment et durée de pauvreté des familles et réponse de stress chez les enfants de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec à 10 ansLise GAUVIN (UdeM - Université de Montréal), Lisa KAKINAMI (Université McGill), Béatrice NIKIÈMA (UdeM - Université de Montréal), Gilles PARADIS (Université McGill), Louise SÉGUIN (UdeM - Université de Montréal), Mai Thanh Tu (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec)
Contexte: La réponse du cortisol au réveil (RCR) est une mesure biologique de stress. Peu
d'études longitudinales ont examiné la RCR des enfants en relation avec la pauvreté
des familles. Question de recherche : La durée et le moment d'exposition à la pauvreté depuis la
naissance sont-ils associés à une réponse biologique de stress selon la RCR
chez les enfants de l'ÉLDEQ à 10 ans? Échantillon: Seuls les participants de l'ÉLDEQ ayant fourni un échantillon adéquat de salive
à 10 ans ont été retenus (n=445). Méthode: Échantillons de salive deux matins de semaine au réveil et 30-45 minutes plus
tard. L'exposition à la pauvreté a été étudiée soit avant 5 ans, soit entre 5
et 10 ans et selon la durée totale d'exposition de la naissance à 10 ans. Par des
analyses multiniveaux, la RCR a été analysée en lien avec la pauvreté des
familles (sous le seuil de faible revenu de Statistiques
Canada ajusté pour la taille de la
famille et du lieu de résidence) ou bénéficiaire
du Bien-Être Social (BES). Résultats : À 10 ans, les enfants dont les familles ont été bénéficiaires du BES avant
l'âge de 5 ans seulement montrent une absence de RCR (p ≤ 0.001) indicative de stress chronique. Conclusion : Une
exposition à la pauvreté sévère durant la petite enfance (< 5ans) semble
avoir des effets sur le profil du cortisol plusieurs années après que
l'exposition ait pris fin. Des analyses sont en
cours pour vérifier une possible association
entre cette altération du RCR et des problèmes de santé. -
Trajectoires de pauvreté et nutrition et poids des enfants de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) à 6, 8, 10 et 12 ansLise GAUVIN (UdeM - Université de Montréal), Lisa Kakinami (Université McGill), Marie LAMBERT (CRCHUM), Béatrice NIKIÉMA (UdeM - Université de Montréal), Gilles PARADIS (Université McGill), Louise SÉGUIN (UdeM - Université de Montréal)
Contexte : La pauvreté durant l'enfance est associée à l'obésité adulte
mais l'âge auquel cette association apparait n'est pas défini. Objectifs : Analyser les liens entre
les trajectoires de revenu familial et les risques d'une alimentation inadéquate,
de surpoids et d'obésité à 6, 8, 10 et 12 ans. Méthodes : Le faible revenu familial est défini selon les
seuils de Statistique Canada ajustés pour la taille de la maisonnée et de la région
de résidence. Les parents ont
rapporté annuellement si l'enfant avait consommé deux portions par jour de
fruits, de légumes et de produits laitiers la semaine précédente. Les
catégories de poids ont été définies selon les courbes de croissance du CDC qui
sont ajustées pour l'âge et le sexe. Des analyses de classes latentes de
croissance ont identifié les trajectoires de revenu à chaque âge et les
analyses de régression multiple ont contrôlé pour les variables de confusion. Résultats : Quatre trajectoires de
revenu ont été définies pour chaque âge : jamais pauvre (référence) et trois
groupes de faible revenu : pauvreté chronique, risque de pauvreté
décroissant ou croissant. Les enfants du groupe de pauvreté chronique avaient
moins de probabilités d'avoir consommé au moins deux portions de légumes ou de
produits laitiers durant toute l'enfance et étaient plus à risque d'avoir du
surpoids ou d'être obèses à compter de l'âge de 8 ans. Conclusions: Il y a une période de latence avant que l'exposition à
la pauvreté affecte le poids des enfants. -
Pause
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Parcours d'exposition à la pauvreté et perspectives de bonne santé durant les 10 premières années de vie : une analyse selon l'approche par les capabilitésLise GAUVIN (UdeM - Université de Montréal), Lisa KAKINAMI (Université McGill), Béatrice Nikiema (UdeM - Université de Montréal), Gilles PARADIS (Université McGill), Louise SÉGUIN (UdeM - Université de Montréal), Mai Thanh TU (UdeM - Université de Montréal)
Les connaissances sur les mécanismes explicatifs des liens négatifs entre la
pauvreté et la santé dans l'enfance, restent fragmentaires.Hypothèse : L'impact de la
pauvreté sur la santé des enfants se manifeste à travers les possibilités réelles
de développer et maintenir une bonne santé (Capabilité
de santé) et les capacités d'agence des parents (Capabilité agence).Objectifs : Évaluer les
chances d'être en bonne santé à 10 ans en fonction de l'exposition à la
pauvreté de 0-10 ans et tester le rôle médiateur des capabilités de santé des enfants et d'agence maternelle.Echantillon : 2120 enfants de
l'étude longitudinale sur le développement des enfants du Québec(ÉLDEQ). Les
données de 1998 à 2008 ont été utilisées.Méthode : La pauvreté a
été établie selon les seuils de statistiques Canada. Des trajectoires de
pauvreté ont été identifiées par analyse de courbes de croissance. Les
associations entre les trajectoires de pauvreté, les capabilités et l'état de santé (auto-rapporté) des enfants, ont été
estimées par des techniques d'équations structurelles.Résultats : La pauvreté persistante,
plus que les autres parcours identifiés (risque de pauvreté nul, décroissant, ou
croissant) indirectement réduit les chances d'être en excellente santé,
d'échapper à la dépression ou à l'hyperactivité à 10 ans, à travers ses effets
négatifs sur les capabilités de
santé.Conclusion. Les capabilités de santé représentent une
dimension importante dans la relation entre la pauvreté et la santé dans
l'enfance. -
Pauvreté, quartier et perception de sécurité à l'école : application d'un modèle écologique pour expliquer les comportements liés au poids et au surpoids des jeunes de l'ELDEQTracie BARNETT (Université Concordia), Carolyn Côté-Lussier (Centre de recherche du CHU Sainte-Justine), Yan KESTENS (UdeM - Université de Montréal), Louise SÉGUIN (UdeM - Université de Montréal), Mai Thanh TU (UdeM - Université de Montréal)
Objectifs : Tester un modèle
écologique de la perception de sécurité à l'école (PSE) des jeunes de l'ÉLDEQ à 13 ans; examiner si
ces perceptions sont reliées aux comportements liés au poids et au surpoids. Hypothèses : (i) la trajectoire de
pauvreté des jeunes et les caractéristiques de leur quartier contribuent à leur
PSE;(ii) la PSE des jeunes est médiatrice entre leur trajectoire de pauvreté et
leur temps d'écran, leur niveau d'activité physique et leur surpoids. Méthodes : À 13 ans les jeunes ont
répondu à des questions sur leur PSE. Les données estimées selon la Full Information Maximum Likelihood (FIML) des 2120 participants de l'ÉLDEQ sont analysées
en utilisant des modèles d'équations structurelles incluant toutes les variables
pertinentes. Résultats :
Les jeunes ayant souffert de pauvreté semblent plus susceptibles de déclarer
que leur école n'est pas sécuritaire et cette association est en partie liée au
type de quartier dans lequel ils vivent. Les jeunes ayant souffert de pauvreté sont
plus susceptibles d'être en surpoids ou obèses, et ceci est en partie lié à leur
perception de sécurité à l'école. Les jeunes qui perçoivent leur école comme
étant moins sécuritaire ont tendance à passer plus de temps devant la
télévision et l'ordinateur, et sont aussi plus susceptibles d'être en surpoids
ou obèses. Conclusions : Les PSE des jeunes pourraient être améliorées en
réduisant les signes de désordre dans leur quartier et en augmentant le taux de
verdure et les espaces verts. -
Inégalités de revenu des pays, position socioéconomique et santé et développement des enfants : comparaison entre le Royaume-Uni, l'Australie, les États-Unis et le QuébecPhilippa Bird (University of York, UK), Lise GAUVIN (UdeM - Université de Montréal), Kate PICKETT (University of York, UK), Louise SÉGUIN (UdeM - Université de Montréal)
Contexte : La comparaison des données d'études longitudinales
peut être utile pour améliorer la compréhension
de l'influence de la position socioéconomique (PSE) sur la santé et les effets des différences
contextuelles entre les pays. Cependant, les nombreuses différences entre les
études longitudinales (échantillonnage, taux de réponse, mesure des variables) entraînent
de grands défis pour ces comparaisons. Questions :
Comment harmoniser les données
pour permettre les comparaisons? La PSE a-t-elle le même effet sur la santé des
enfants dans tous les pays? Les inégalités de revenu entre les pays sont-elles liées à ces
différences? Objectifs :
Identifier les façons dont la PSE a été mesurée
dans plusieurs études longitudinales, proposer des approches pour tenir compte
des différences. Comparer les gradients
socio-économiques de santé des enfants et les niveaux d'inégalités de revenu des
pays dans des études longitudinales du Royaume-Uni (RU), de l'Australie, des
États-Unis et du Québec. Résultats : Un gradient important existe toujours pour la
santé et le développement des enfants selon l'éducation parentale et le revenu de
la maisonnée avec des différences selon le sexe et le résultat examiné. Les
gradients sont les plus marqués au RU, pays plus inégal quant au revenu. Conclusion : Ces résultats
suggèrent que les différences d'inégalités
de revenu entre les pays pourraient jouer un rôle quant à l'impact de la PSE
des familles sur la santé et le développement des enfants. -
Discussion
-
Mot de clôtureLouise Séguin (UdeM - Université de Montréal)
Services de garde, victimisation par les pairs, problèmes de sommeil et de surplus de poids
-
Mot de bienvenue
-
Modes de garde et surplus de poids chez les enfants : résultats longitudinauxMichel BOIVIN (Université Laval), Sylvana M. CÔTÉ (UdeM - Université de Montréal), Lise DUBOIS (Université d’Ottawa), Marie-Claude Geoffroy (University College London), Chris POWER (University College London), Jean R. SÉGUIN (UdeM - Université de Montréal), Évelyne TOUCHETTE (Université Laval), Richard E. TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal)
OBJECTIF
Examiner l'association prédictive entre les modes
de garde et l'embonpoint/obésité chez les enfants.ÉCHANTILLON
1649
familles avec enfants nés en 1997-1998 au Québec.MÉTHODE Les mères ont été interrogées
au sujet de la garde de leurs enfants aux âges de 1,5 ans, 2,5 ans, 3,5 ans et
4 ans. Les enfants ont été classifiés selon le mode de garde dans lequel ils
avaient passé le plus d'heures au total, soit en garderie (29.9%), en milieu
familial (35.3%), par ‘un membre de la famille élargie (11.3%), par une
gardienne (4.3%) ou par les parents (19.2%). Les enfants souffrant
d'embonpoint/obésité à 4, 6, 7, 8 et 10 ans ont été identifiés selon des
critères internationaux (IOTF). La méthode des équations d'estimation
généralisées (GEE) a été utilisée pour modéliser l'effet des modes de garde sur
l'embonpoint/obésité en ajustant pour plusieurs facteurs de confusion.RÉSULTATS
Les enfants dont
le mode de garde principal entre 1.5 et 4 ans était en garderie (OR:1.65; 95%CI 1.13-2.41) ou par un membre de la famille
élargie (OR:
1.50; 95%CI 0.95-2.38) avaient plus de chances de souffrir d'embonpoint/obésité entre 4 à 10
ans que ceux gardés par leur parents. Les
résultats ont été confirmés par les analyses du nombre d'heures gardées et ne s'expliquent
pas par les facteurs de confusion comme le statut socioéconomique,
l'allaitement de l'enfant et l'indice de masse corporelle de la mère.CONCLUSION
Nos résultats suggèrent une association entre les
modes de garde et le surplus de poids. -
Facteurs de risque associés aux trajectoires de surpoids pendant le primaireMichel BOIVIN (Université Laval), Mara BRENDGEN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sylvana CÔTÉ (UdeM - Université de Montréal), Lise DUBOIS (Université d’Ottawa), Bruno FALISSARD (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale), Xuecheng LIU (UdeM - Université de Montréal), Laura Pryor (UdeM - Université de Montréal), Evelyne TOUCHETTE (Université Laval), Richard E. TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal)
Cette présentation s'intéresse à l'hétérogénéité du développement du surpoids durant
le primaire et les facteurs qui distinguent les trajectoires divergentes.
L'étude ciblée est L'Étude Longitudinale du Développement des Enfants du
Québec. Le poids et la taille de l'enfant ont été mesurés et l'indice de masse
corporelle calculée selon les critères internationaux à 6, 7, 8, 10 et 12 ans.
Les trajectoires de probabilité de surpoids (n=1678) ont été identifiées à
l'aide d'une méthode semi-paramétrique SAS Proc Traj. Des chi-carrés et ANOVAs
ont étés effectués pour tester chacun des facteurs de risque. Une régression
logistique multinomiale a été exécutée pour obtenir la contribution relative
des facteurs et effets d'interaction potentiels (n=1410).Trois trajectoires ont été identifiées: “basse” (71,4%), “en augmentation” (17,4%) et
“haute” (11,2%). Cette dernière se compose d'enfants en surpoids pendant la
durée de l'évaluation, tandis que le groupe « en augmentation» est caractérisé
par une probabilité qui augmente dès 7 ans. Le surpoids de l'enfant et ses
parents, le sommeil, la surprotection maternelle, l'insuffisance de nourriture,
et le fait d'être immigrant sont des facteurs de risque associés aux
trajectoires de surpoids. La pauvreté chronique et le sexe semblent modérer
l'association entre la victimisation et la trajectoire haute.Le développement du surpoids durant l'enfance semble suivre une voie précoce ou tardive, et s'expliquer
à l'aide de facteurs de risque distincts. -
La victimisation et les services de garde en milieu scolaire : une analyse transactionnelle, Michel BOIVIN (Université Laval), Alain GIRARD (UdeM - Université de Montréal), Frank VITARO (UdeM - Université de Montréal)
La victimisation par les pairs à l'école est un sujet qui retient l'intérêt de la population
générale, des décideurs et des chercheurs. Selon les études menées à travers le
monde, entre 30 % et 60 % des enfants font l'objet de victimisation à
l'école. En toile de fond, on assiste à une transformation importante du marché
du travail au cours des récentes décennies qui marque l'apparition des services
de garde en milieu scolaire (SGMS). On connaît encore peu de chose sur les
liens qui pourraient exister entre le temps passé en SGMS et la victimisation. Au
Québec, la majorité des parents ont accès à des SGMS à un tarif réduit. Ainsi,
les SGMS de la province offre une occasion unique d'étudier les liens entre
l'utilisation des SGMS et la victimisation par les pairs.Méthode:
Les
données de l'Étude longitudinale du
développement des enfants du Québec (ÉLDEQ)
comprennent un échantillon initial de 2 120 enfants nés de mères vivant au
Québec en 1997-1998. Les données recueillies sur la victimisation et
l'utilisation des SGMS alors que les enfants étaient au primaire seront
utilisées (maternelle, 1ère, 2e, 4e et 6e
années). Des analyses longitudinales à l'aide de modèles d'équations
structurelles seront réalisées.Conclusion: Alors que la mise en place de mesures pour lutter contre l'intimidation
dans les écoles bat son plein au Québec, ces données pourront s'avérer utiles
afin d'alimenter la réflexion des décideurs et partenaires du réseau scolaire. -
Pause
-
Évolution des caractéristiques, des déterminants et des répercussions du sommeil chez le jeune enfant, Michel BOIVIN (Université Laval), Jacques Y. MONTPLAISIR (UdeM - Université de Montréal), Dominique PETIT (UdeM - Université de Montréal), Richard E. TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal)
Peu de recherches ont investigué le mauvais sommeil chez l'enfant sur une longue période de
développement. Ce symposium vise: 1) à décrire plusieurs facettes du sommeil chez
l'enfant, 2) à identifier les facteurs associés à un mauvais sommeil et 3) à évaluer
l'impact de différentes durées de sommeil sur d'autres sphères du
développement. L'étude longitudinale ciblée est composée de 2223 enfants nés en
1997-1998 (ELDEQ). Les variables de sommeil
ont été mesurées à l'aide d'un questionnaire papier-crayon rempli par la mère.
Les caractéristiques de l'enfant, les variables reliées à la mère, les tâches
cognitives ainsi que les variables anthropométriques ont été mesurées pendant
une entrevue avec la mère. Des analyses univariées, multivariées ainsi que des
trajectoires de sommeil ont été effectuées. Lorsque les problèmes de sommeil perdurent, les risques que la chronicité
s'installe augmentent. Ce sont les comportements parentaux au moment du coucher
et lors des éveils qui se sont avérés être les facteurs les plus fortement
associés au mauvais sommeil. Les enfants ayant une courte durée de sommeil ont
rapporté un taux d'hyperactivité plus élevé, une moins bonne performance à tests
cognitifs standardisés ainsi qu'un risque plus élevé d'obésité comparativement
aux autres enfants. Les parents semblent jouer un rôle central dans le
développement et la maintenance des problèmes de sommeil chez l'enfant. Le
sommeil est lié à d'importantes sphères du développement de l'enfant. -
Intimidation chronique par les pairs à l'âge préscolaire et problèmes de sommeil (parasomnies) : une étude longitudinale populationnelleEdward D. BARKER (Birkberk College London), Michel BOIVIN (Université Laval), Mara BRENDGEN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francois Bilodeau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jacques MONTPLAISIR (UdeM - Université de Montréal), Richard E. TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal), Frank VITARO (UdeM - Université de Montréal)
Plusieurs études ont démontré que l'intimidation entraine de nombreuses
conséquences psychologiques, mais peu d'études se sont intéressées aux
conséquences physiques. Puisque les troubles du sommeil se retrouvent parmi les
réactions somatiques liées au stress, un haut niveau de ces problèmes pourrait découler,
en partie, de l‘intimidation. Les parasomnies, relativement fréquentes chez les
jeunes enfants, tendent à diminuer avec l'âge de sorte que leur maintien est
considéré comme un signe de la présence d'une source de stress. Cette étude
examine donc le lien entre la chronicité de l'intimidation et les parasomnies
auprès de 2223 enfants d'âge préscolaire tout en contrôlant pour les
comportements coercitifs des parents, la dépression maternelle et les facteurs
de risques familiaux. Chaque variable a été évaluée à 4 reprises auprès des
mères à l'aide d'un questionnaire lorsque leur enfant était âgé entre 3 et 6
ans. En contrôlant pour les problèmes de sommeil antérieurs, une analyse de courbes
de croissance fondée sur des modèles mixtes a révélé un effet principal du sexe,
du comportement parental et des facteurs de risques sur le niveau initial des
parasomnies. L'analyse révèle aussi un effet du nombre d'années d'intimidation
sur la pente des parasomnies. L'examen de cet effet révèle que les parasomnies
diminuent graduellement chez les enfants qui ne subissent pas d'intimidation
alors que chez les enfants qui en souffrent chroniquement, on remarque un
maintien, voire une augmentation. -
Discussion
-
Mot de clôture